"Nous avons d'ores et déjà (...) pris cet engagement de flécher 1 milliard d'euros directement pour les quartiers politique de la ville à travers plusieurs chantiers: celui de l'insertion et de l'emploi (...) le secteur associatif, le secteur de l'éducation, tout ce qui est renouvellement urbain, donc la mobilité, les commerces de proximité, l'attractivité du territoire", a déclaré la ministre déléguée chargée de la Ville Nadia Hai.
Cette réunion, avec une dizaine de maires de toutes étiquettes politiques, fait suite à l'"appel au secours" lancé par une centaine d'élus, inquiets de la "détresse sociale et économique" dans laquelle la crise sanitaire due au Covid-19 a plongé ces quartiers. Ils plaidaient donc pour qu'un milliard du plan de relance, appelé "1% solidarité", soit fléché vers les "territoires en décrochage".
"L'enjeu qui va être le nôtre aujourd'hui", a-t-elle ajouté, est d'"accompagner les collectivités pour solliciter ce plan de relance et qu'il leur parviennent directement dans les territoires". Sans faire d'annonce précise, les ministres présents se sont en effet attachés à démontrer que plusieurs mesures, dans le plan de relance, pouvaient déjà bénéficier aux quartiers défavorisés, même si elles n'ont pas été clairement identifiées comme telles.
Ainsi, la ministre du Travail Elisabeth Borne a-t-elle évoqué les 6,7 milliards d'euros débloqués pour la formation et l'insertion des jeunes, l'extension de la garantie jeunes... Et la ministre déléguée au Logement Emmanuelle Wargon a souligné la progression du programme de renouvellement urbain dont l'enveloppe a été portée à 10 milliards d'euros.
"On peut être oublié dans de grandes politiques d'ensemble", a expliqué des maires à l'issue de la réunion Hélène Geoffroy (PS), élue de Vaulx-en-Velin (Rhône). "Le risque est d'annoncer des montants et finalement, de manière opératoire, qu'ils ne soient pas mis en oeuvre".
L'enjeu pour les élus, ont-ils expliqué, est désormais d'"amener les moyens qu'on nous annonce sur le terrain". Pour cela, les élus signataires de l'appel du 14 novembre souhaitaient la mise en place d'un "Conseil national des solutions", doté de 75 millions d'euros. Si cela n'a "pas retenu l'attention du gouvernement", dixit Mme Hai, les élus sont bien déterminés à le créer eux même. Ils ont annoncé la première réunion de ce conseil pour le 14 décembre.
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