"Aucun carburant ne sortira entre jeudi 6h00 et samedi 6h00. Il n'y aura pas d'expédition de camions depuis la plateforme de Grandpuits ni le dépôt de Gargenville (Yvelines)", a déclaré Adrien Cornet, délégué CGT (majoritaire). L'appel à la grève a été voté par l'intersyndicale CGT, FO et la CFDT lors d'une assemblée générale.
Les expéditions de carburant avaient déjà été bloquées le 13 et 29 octobre par un arrêt de travail mené par une intersyndicale. En parallèle, Total a entamé mardi des négociations concernant les salariés et leurs mesures sociales d'accompagnement (MSA), prévues par le plan de sauvegarde de l'emploi (PSE).
Le groupe pétrolier français a annoncé en septembre que le raffinage à Grandpuits cesserait "fin 2023". Il doit laisser place à un projet de reconversion centré sur la production de biocarburants et de bioplastiques, et à l'exploitation de deux centrales solaires photovoltaïques, selon le géant pétrolier.
D'un budget de 500 millions d'euros, ce redéploiement n'entraînera aucun licenciement mais des départs à la retraite anticipée et des mobilités internes vers d'autres sites, avait affirmé Total. Le groupe avait assuré que 250 postes sur les 400 que compte aujourd'hui la plateforme de Grandpuits et le dépôt associé de Gargenville seraient maintenus.
"Un mensonge", selon la CGT pour qui "le dialogue social n'existe pas avec la direction de Total", regrette Adrien Cornet .Les modalités du plan de sauvegarde de l'emploi seront présentées le 26 janvier lors d'un comité social et économique (CSE).