Après une phase de reconnaissance géothermique, doivent débuter au printemps les travaux du puits de départ du tunnelier qui va creuser vers le sud et de la tranchée accueillant les voies de la ligne 17 --lesquelles seront aériennes plus au nord--, a expliqué la SGP, l'organisme public chargé de construire le supermétro autour de Paris.
"Ces travaux sont nécessaires à la réalisation de la ligne. Ils ne concernent pas la réalisation de la gare, dont les travaux seraient à engager après le creusement du tunnel", a-t-elle précisé. La conception de la gare dépendra des décisions que prendra l'Etat sur l'aménagement du secteur, a précisé la SGP, qui précise n'avoir "pas compétence pour décider la création ou la suppression de gares inscrites dans le schéma d'ensemble" du métro du Grand Paris, inscrit dans la loi.
La ligne 17 doit relier Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) à l'aéroport de Roissy en 2030, en passant par le Triangle de Gonesse, où elle devait desservir le complexe immobilier Europacity. S'il a renoncé à Europacity, le gouvernement n'a pas encore annoncé quel aménagement il a retenu pour ces 280 hectares de terres agricoles, et la gare est toujours prévue à l'horizon 2028.
Une poignée de militants sont venus y installer une "zone à défendre", pour s'opposer au projet de gare, qui selon eux entraînerait fatalement l'urbanisation du secteur. "Nous revendiquons l'abandon du projet de gare et de ZAC, pour que le projet agricole alternatif que nous portons puisse commencer", a expliqué Bernard Loup, le président du Collectif pour le Triangle de Gonesse (CPTG).
Le terrain actuellement occupé est la propriété de l'Etablissement public foncier d'Ile-de-France (EPFIF), selon la SGP.Interrogé par l'AFP, le ministère des Transports n'a pas réagi dans l'immédiat.