"Mon acquéreur est identifié. Ce sera l'Olympique de Marseille, quand les choses iront mieux. Je ne vais pas vendre le stade à Qatar Airways ou à Panzani. Le stade ne peut appartenir qu'à la ville, à la métropole ou à l'Olympique de Marseille", a clarifié Benoît Payan dans un entretien publié dans La Provence.
Il avait annoncé début février son intention de vendre l'équipement qui, selon lui, coûte trop d'argent aux contribuables marseillais alors que la ville se trouve dans une situation financière catastrophique, avec plus d'un milliard et demi d'euros de dettes. Il glisse au passage dans le quotidien régional qu'il rencontrera "dans les jours qui viennent" Emmanuel Macron à ce sujet.
"Six millions par an dépensés maladroitement. Je ne peux pas faire porter sur leurs impôts une mauvaise négociation", a ajouté l'élu. Sur le club, qui est en conflit ouvert avec ses supporters, le maire demande au président, Jacques-Henri Eyraud "d'arrêter de mettre de l'huile sur le feu", de "s'exprimer" et de "prendre ses responsabilités".Les six groupes de supporters ont de nouveau demandé le départ de Jacques-Henri Eyraud car pour eux "la rupture est claire et définitive" avec lui.
Inauguré en 1937 avec une piste de cyclisme, rénové en octobre 2014, le Vélodrome est devenu le deuxième plus grand stade français. Une toiture a été installée. Les travaux ont coûté 268 millions d'euros.
Alors dans l'opposition, Benoît Payan avait dénoncé le partenariat public-privé engagé par la municipalité de droite avec le consortium Arema pour la rénovation du stade en pointant un surcoût important lié à des "frais financiers exorbitants". Côté recettes, la chambre régionale des comptes a estimé dans un rapport au vitriol sur la gestion de la commune, que le loyer versé à la ville par l'Olympique de Marseille était trop faible.