Ces chefs d'entreprise contestent la nouvelle méthode retenue pour l'analyse du cycle de vie (ACV) des produits pour la construction, appelée ACV "dynamique et simplifiée" qui, affirment-ils, a été "établie selon des paramètres empiriques" et "sans étude d'impact".
Selon les signataires de la tribune, "le gouvernement choisit ainsi arbitrairement des paramètres qui avantagent à court terme les produits ayant des émissions notables en fin de vie (tous les produits contenant du carbone comme les plastiques ou le bois)". Cette nouvelle disposition reflète "un dogme selon lequel seul le bois permettrait de réduire l'empreinte carbone", affirment-il.
"Ce dogme est faux. C'est par la complémentarité des matériaux qu'on progressera... pas en les dressant les uns contre les autres", ajoutent-ils. "Si le gouvernement persiste contre toute logique, à imposer l'ACV dynamique simplifiée, nos industries, privées pour certaines de 40% de leur marché, devront fermer des sites", affirment encore les auteurs de la tribune.
Le texte est signé du président d'ArcelorMittal France, Philippe Darmayan, du président du groupe cimentier Vicat, Guy Sidos, du directeur général du fabricant de briques en terre cuite Wienerberger, Frédéric Didier, et du directeur général du fabricant d'isolants Ursa France, Jean-Pierre Laherre.