La façade en briques, une alternative passéiste ? Non. Grâce au procédé dit à joint vifs – marque déposée par Terca / Wienerberger et sous Avis technique – ce matériau renoue avec la modernité. Il permet d’illustrer l’absence de joints et de mettre en valeur les arêtes de la brique.
Son autre particularité ? La mise en œuvre s’effectue non pas avec un mortier bâtard, mais avec un mortier-colle spécial, décliné en six couleurs, qui permet de réaliser des joints horizontaux minces d’épaisseur réduite entre 3 et 7 mm, et en retrait du nu extérieur. Les joints verticaux (1 à 3 mm) restent ouverts.
Seules contraintes : ce mortier-spécial (mortier de joints minces T) nécessite de respecter le gâchage, tel que spécifié par le fabricant, et d’aligner avec un soin tout particulier le premier rang de briques, car ce procédé n’offre pas la possibilité de rattraper le joint.
Mais, du coup le hourdage est simplifié grâce à la suppression du jointoiement et à la réduction des opérations de nettoyage. Autre intérêt de ce type de maçonnerie non porteuse réalisée en briques apparentes à joints vifs : elle constitue la paroi extérieure d’un mur double ou mur manteau.
Le double mur en briques apparentes est relié à la paroi porteuse par des attaches non corrodables, en acier galvanisé ou inoxydable, en fil de diamètre minimal 3 mm, dans le cas d’un espace entre les deux parois inférieur à 5 cm.
Au-delà, les attaches sont un fil d’un diamètre minimal de 4 mm ou plat d’épaisseur minimal 3 mm. Dans l’espace intermédiaire entre les deux parois, une isolation thermique par panneaux isolants (rigides ou semi-rigides non hydrophiles) est prévue. Ils sont posés de manière à ménager entre leur face externe et la face interne de la paroi extérieure, une lame d’air d’au moins 2 cm.
Ce procédé d’isolation par l’extérieur supprime les ponts thermiques au droit des planchers et des refends. Et assure des températures intérieures plus stables et plus homogènes en toutes saisons grâce à l’inertie du mur porteur intérieur.
Par l’effet manteau, le mur est plus étanche, l’isolant étant protégé par la peau extérieure en briques. Enfin, l’épaisseur de la maçonnerie porteuse peut être réduite à 15 cm au lieu de 20 cm. Le fabricant apporte une assistance sur chantier aux entreprises qui découvrent ce procédé.
Comment déterminer la hauteur minimale des couches ? Empilez 10 briques. Mesurez la hauteur totale. Ajoutez-y 27 mm. La hauteur de couche minimum est un dixième de cette mesure totale, avec un joint de mortier-colle minimum de 3 mm.
Répétez la mesure trois fois avec dix briques prélevées de façon aléatoire et déterminez-en la moyenne. De cette manière, les irrégularités des briques sont immédiatement intégrées au calcul.
Source : batirama.com / Stéphanie Lacaze Haertelmeyer