"450 millions, le compte n'y est pas!", a lancé le président du Gart, Louis Nègre, lors d'une visioconférence de presse. "Quand on regarde l'engagement pris par l'Etat, il manque encore un peu d'argent.
"La loi du Grenelle de l'environnement avait prévu que l'Etat investisse en dix ans 2,5 milliards d'euros dans les projets de transports en commun en site propre des agglomérations de province avant 2020, a rappelé M. Nègre, également maire (LR) de Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes).
Le gouvernement a bien lancé un quatrième appel à projets ouvrant la voie à l'attribution de subventions aux projets des collectivités de province, mais il n'est doté que de 450 millions d'euros. "Ces 450 millions, ça ne fait même pas 3 kilomètres de métro à l'échelle de la France", a raillé le président (EELV) de la métropole de Lyon, Bruno Bernard, premier vice-président du Gart.
Pour lui, "les transports en commun sont les oubliés du plan de relance". Il manque encore 400 millions d'euros pour atteindre les 2,5 milliards prévus par la loi du Grenelle. "Le combat reste à mener", a ajouté le secrétaire général du Gart, Guy Le Bras. Concernant le financement des transports publics, Louis Nègre a appelé de ses voeux "une loi de programmation qui permette sur un mandat, c'est-à-dire au moins cinq ans, d'avoir une visibilité".
Le gouvernement a confié une mission sur le financement des transports publics à l'ancien député-maire de Caen (PS) Philippe Duron. Le Gart plaide pour le maintien du "versement mobilité", une taxe sur la masse salariale des entreprises, et réclame une baisse de la TVA à 5,4% pour les transports publics.
A court terme, il demande à ce que la province et l'Ile-de-France soient traitées de manière équitable par l'Etat, alors que les revenus des autorités organisatrices ont fortement chuté à cause de la crise sanitaire.