Cette requête vise l'annulation du permis de construire accordé par le maire de Petit-Couronne à la société Gazeley qui, selon l'élu, opère pour Amazon, a précisé l'association les Amis de la terre, à l'origine du recours. Elle a été déposée le 25 avril, selon le greffe du tribunal administratif.
"La question de la sécurité incendie ne nous semble pas tout à fait élucidée. Si des aménagements ont été prévus par le maître d'ouvrage, cela nous semble encore trop léger", a expliqué Louis, des Amis de la terre et du collectif Stop Amazon 76. Il n'a pas souhaité donner son nom de famille.
En octobre, la métropole de Rouen avait voté contre ce projet face à des inquiétudes du SDIS (service départemental d'incendie et de secours). Les pompiers craignaient dans un rapport d'être confrontés à une "impossibilité opérationnelle" et estimaient qu'un incendie de grande ampleur pourrait produire "un volume de fumée supérieur à celui produit lors de l'incendie du 26 septembre 2019" sur le site Seveso de Lubrizol à Rouen.
Un projet revu pour intégrer le risque incendie
Mais en mars le préfet de Seine-maritime a signé deux arrêtés autorisant le projet. L'exploitant a réalisé "un important travail pour faire évoluer son projet en y intégrant les recommandations du SDIS", avait en effet assuré la préfecture dans un communiqué. Les Amis de la terre expliquent préparer un recours contre l'un des arrêtés préfectoraux, en parallèle à celui déposé contre le permis de construire.
Le service de presse d'Amazon en France n'a pas confirmé de projet d'implantation à Petit-Couronne. La société confirme en revanche qu'elle en étudie un à Moult (Calvados). Le maire PS de Petit-Couronne, Joël Bigot, a assuré que le projet d'Amazon sur sa commune était "plus que jamais d'actualité".
Selon lui, Amazon a promis 1.200 emplois au minimum dans sa commune.Le géant américain, critiqué sur son impact social et environnemental, a par ailleurs annoncé l'ouverture "à l'été 2021" d'un vaste entrepôt dans la métropole de Metz.