L'accord prévoit de développer de "nouvelles sources de financement" et "débloquer des opportunités d'investissement" pour le secteur privé et notamment les PME africaines, avec "une attention particulière" pour l'adaptation au "changement climatique" en finançant des "infrastructures résilientes", ont précisé les deux banques dans un communiqué commun.
"Cet accord avec la BERD est très important pour nous car le défi majeur pour l'Afrique concerne d'abord les infrastructures. Le déficit de financement dans ce domaine est évalué entre 68 et 100 milliards de dollars par an" a expliqué le président de la BAD Akinwumi Adesina lors de la signature du partenariat.
Selon lui, "la banque déploie des moyens importants mais ne peut pas financer seule toutes ces opérations, elle a besoin de ressources supplémentaires". Le mois dernier, les deux banques avaient fait un premier pas vers cette coopération en co-finançant à hauteur de 114 millions de dollars une centrale photovoltaïque à Kom Ombo en Egypte.
La BAD, une des cinq principales banques multilatérales de développement au monde, a été créée en 1964. Elle compte 80 pays actionnaires (54 pays africains et 26 non africains, d'Europe, d'Amérique et d'Asie). Son homologue européenne, la BERD, a été fondée après la chute du mur de Berlin pour favoriser la conversion des pays de l'ancien bloc soviétique à l'économie de marché.
Elle a depuis élargi ses missions de financement aux pays des rives de la mer Méditerranée. Elle appartient à 71 actionnaires, 69 États et deux organisations internationales, l'Union Européenne et la Banque européenne d'investissement (BEI). Elle est dirigée depuis novembre par l'ancienne directrice générale du Trésor, Odile Renaud-Basso.