"On a parlé de la question compliquée des écoles de la ville et de la manière dont l'Etat va, avec la ville de Marseille, faire un grand plan de rénovation", a expliqué Benoît Payan, qui a rencontré le chef du gouvernement pour une séance de travail.
"Le Premier ministre est extrêmement sensible à ces questions. C'est un engagement qui est pris puisqu'on a commencé à travailler sur le fond et sur la forme de ce qu'on va faire", a précisé l'élu qui avait déjà abordé la question en mars avec le président Emmanuel Macron.
"On a franchi une nouvelle étape et il appartient maintenant au chef du gouvernement de mettre tout cela en musique", a ajouté l'élu qui dit avoir également rencontré la ministre chargée des collectivités Jacqueline Gourault et le ministre en charge des comptes publics Olivier Dussopt.
"On a des réunions quasi-quotidiennement avec les services de l'Etat, Bercy, la DGFIP (délégation aux finances publiques) ou encore la caisse des dépôts", a précisé M. Payan, évoquant "un montage lourd et compliqué".
Quelque 200 des 472 écoles de la ville seraient concernées par ce plan même si leurs situations sont différentes: "Il y en a qui sont en situation d'urgence absolue, d'autres en situation d'urgence, d'autres en situation critique, d'autres encore à rénover partiellement, d'autres à construire ou reconstruire", a détaillé M. Payan évoquant un budget de plus d'un milliard d'euros pour les dix premières années d'un plan "de longue haleine".
"Ce chantier, c'est comme si on avait a reconstruire une ville de 20.000 habitants de A à Z et, en matière d'énergie, quand on aura rénové les écoles, on obtiendra une économie équivalente à la consommation d'une ville comme Forcalquier (5.000 habitants)", a-t-il souligné. "Il y a plusieurs options sur la table sur la manière dont on va fabriquer un outil qui permette une vraie rénovation des écoles, quelque chose d'assez imaginatif, d'assez inédit", a expliqué le maire de Marseille selon qui "rien n'est encore arrêté".
La nouvelle municipalité de gauche de Marseille a fait de la remise en état des écoles dégradées de la ville l'une des priorités de son mandat. Un programme de réhabilitation de cinq groupe scolaire (11 écoles) pour 85 millions d'euros, financé à 90% par l'ANRU (Agence régionale de rénovation urbaine), a été voté début avril dans son premier budget.