"La période ouvre des opportunités en termes d'amélioration, c'est un moment où on peut être très ambitieux", a souligné Alain Resplandy Bernard, directeur de la Direction de l'immobilier de l'Etat (DIE), lors d'une table ronde sur l'évolution de l'immobilier public. En France, l'immobilier public est constitué de quelque 191.000 bâtiments et occupe une surface de 97 millions de m2 pour 7 milliards d'euros de dépenses (investissement, loyer, entretien) par an.
Partant du constat que la crise sanitaire a "modifié le rapport des agents à leur lieu de travail", face à un immobilier "souvent daté" et "inadapté", le rapport de la DIE préconise de s'appuyer sur des expérimentations et de privilégier le dialogue avec les agents de l'Etat pour accompagner la transformation du parc immobilier.
Les outils numériques sont encore "insuffisamment déployés", souligne le rapport, qui propose d'assurer le déploiement des outils et équipements numériques "pour le plus grand nombre". Concernant les espaces de travail, la DIE déplore des configurations "rigides, peu modulables", ainsi que des surfaces de bureau "peu optimisées", et suggère de "rechercher la modularité et la réversibilité des espaces de travail" pour s'adapter aux évolutions des usages.
Autre recommandation formulée par la direction de l'immobilier: optimiser les espaces "peu ou pas utilisés", dans la perspective d'y créer des espaces collaboratifs et de convivialité. "C'est aussi un enjeu de transition énergétique: le meilleur moyen pour l'Etat de réduire son empreinte carbone, c'est de diminuer le nombre de mètres carrés qu'il occupe", a expliqué M. Resplandy Bernard.
Ces différentes recommandations seront applicables à l'ensemble des services de l'Etat et donneront lieu prochainement à des expérimentations.