Cet outil, dont la réalisation a été confiée à l'Apur, consiste, à partir de la simulation du rayonnement solaire annuel, à "visualiser le potentiel des surfaces bâties en renseignant sur leur niveau d'insolation" et "identifier les lieux propices à l'installation de panneaux solaires", a expliqué l'Atelier dans un communiqué.
Selon Julien Bigorgne, ingénieur environnement à l'Apur, ce cadastre ressemblera à une photo aérienne de la capitale avec des dégradés de couleurs. "Nous avons fait voler un avion muni d'un capteur permettant de reconstituer tous les volumes et élévations de Paris comme la Tour Eiffel.
Puis, comme des météorologues, nous faisons tourner le soleil pendant un an -sur un ordinateur- et regardons les endroits de Paris qui ont pris le soleil et ceux les plus à l'ombre", a-t-il détaillé.
Les Parisiens verront ainsi si leurs toits sont propices à l'installation de panneaux solaires, dans le but de "déclencher aussi l'intérêt d'une copropriété" pour ces équipements écolos par exemple. "Paris a un relief complexe où par exemple du sud au nord de Montmartre on ne prend pas le soleil de la même façon", a ajouté l'ingénieur.
Le projet entre dans le cadre d'un programme européen (Polis), "qui a pour mission d'introduire une prise en compte des apports énergétiques solaires dans la planification urbaine". "Ce cadastre est à la fois un outil technique et pédagogique, pour montrer qu'à Paris on n'a pas de pétrole mais on a de l'énergie!", a expliqué Denis Baupin, adjoint EELV.
Il a aussi indiqué qu'"à terme, l'objectif est de réaliser 200.000 m2 de panneaux solaires à Paris", notamment grâce à la halle Pajol (XVIIIe) qui sera "la première centrale solaire photovoltaïque de centre ville en France". Le cadastre solaire sera quant à lui disponible au public à l'automne 2012.
Source : batirama.com / AFP