Le nouveau Renault Kangoo est monté en gamme. Il est plus long, plus large et surtout dotée d’une architecture révolutionnaire. Bref, il fait un bond en avant… qui a un coût. Le Losange a dû le répercuter sur les tarifs de vente. Certains artisans ne veulent ou ne peuvent pas suivre.
Pour eux, Renault dégaine l’Express Van. Un petit utilitaire simple, efficace et bon marché, dérivé du Dacia Dokker. Il sera donc, contrairement au Kangoo construit à l’usine de Maubeuge, fabriqué à Tanger au Maroc.
Dans la nouvelle organisation de groupe, Dacia n’aura plus de dérivé VUL en France. Ce segment est réservé à Renault. C’est donc tout naturellement le Losange qui récupère l’Express, précédemment Dacia Dokker.
Ce VUL positionné un cran en-dessous de la nouvelle Kangoo, fait donc office d’entrée de gamme. Bien entendu, dans le cas d’un véhicule déjà bien rentabilisé, il est possible de décrocher des tarifs intéressants.
Ainsi, avec un prix de base de 17 500 euros, l’Express s’avère 3 000 euros moins cher que le Kangoo. Pas négligeable. Et même si l’on rajoute les 350 euros du pack Easy Cargo Plus, comprenant un plancher et des protections intérieures en bois, le tarif reste bon marché. A noter que le patronyme Express a déjà été utilisé par Renault entre 1985 et 2000, pour nommer le petit utilitaire dérivé de la Supercinq de l’époque.
La base technique de l’Express Van n’est donc pas celle du Kangoo Van. Il s’agit de la plate-forme du Dacia Dokker dont les trains roulants, mécaniques mais aussi intérieur et équipements ont été revus.
Rien d’étonnant donc à ce que les cotes et les dimensions diffèrent clairement d’un véhicule à l’autre. L’architecture de l’Express est beaucoup plus conventionnelle. Le petit VUL bénéficie certes d’une porte latérale coulissante en série et peut en recevoir une seconde en option. Il n’a en revanche, pas droit aux révolutionnaires ouvrants latéraux sans montant du Kangoo.
Avec ses 1,77 m de large l’Express est 15 cm plus svelte que le Kangoo. Résultat, le véhicule est très agréable à mener en ville. Sa minceur lui permet de se faufiler bien plus aisément dans les embouteillages ou les petites ruelles. Côté style, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Seul un expert ou un geek des utilitaires peut déterminer l’un de l’autre.
L’Express adopte la face avant très graphique un brin rigide du Kangoo, qui aurait très bien pu être imaginée par le bureau de style Volkswagen. Esthétiquement donc, le conducteur de l’Express n’a pas de raison de se sentir déclassé ou au volant d’une auto datée.
Le cockpit confortable et moderne ne propose que 2 places assises. Le siège passager est ajustable en hauteur et procure une bonne position de conduite. Les nombreux coffres et vide poche procurent 48 l de rangement supplémentaires.
La planche de bord est toute neuve et adopte un écran de 8 pouces doté de la technologie Easy Link. Une trappe située au-dessus de ce tableau de bord, abrite deux prises USB et une 12 V. On peut ainsi recharger son Smartphone sans qu’il soit exposé aux convoitises. A noter que la climatisation se commande via des molettes bien pratiques.
Longue de 4,39 m, l’Express propose un volume intérieur utile qui se situe dans la moyenne de la catégorie. Le petit VUL offre 3,3 m3, un chiffre qui grimpe à 3,7 m3 avec l’option “cloison pivotante grillagée” (option à 600 euros) et siège passager rabattu.
Dans ce cas, la longueur maxi intérieure passe de 1,92 m à 2,36 m. De quoi transporter des objets fort longs. La charge utile pour sa part, plafonne à 650 kg ou 780 kg avec l’option charge utile augmentée (à 150 euros). Cette dernière est exclusivement proposée sur les modèles essence.
Renault a retenu deux motorisations : un essence de 100 cv très agréable à conduire et un diesel disponible en deux niveaux de puissances : 75 et 95 cv. A noter qu’il existe une variante Ecoleader sur la 75 cv, bridée à 110 km/h, destinées à calmer les ardeurs des conducteurs “énervés” et par ricochet leurs consommations.
Toutes ces variantes reçoivent une boîte à 6 rapports. On retrouve les mêmes mécaniques sous le capot de la nouvelle Kangoo Van. L’Express n’aura pas droit à un dérivé électrique, réservé à la nouvelle Kangoo.
Enfin, l’Express peut recevoir de nombreux systèmes de rétro-vision avec notamment une caméra de recul ou le détecteur d’angle mort. Il peut surtout être équipé du très ingénieux miroir convexe Wide View qui réduit à néant, l’angle mort côté passager. Une option indispensable vu son prix : 50 euros et la sécurité qu’elle procure !
Vif et agréable sur la route
Sur la route, l’Express ne déçoit pas. En 1,5 l dCi 95 ch le VUL Renault se révèle vif et agréable à conduire. Le poids modéré du véhicule, moins de 1300 kg à vide, joue certainement en sa faveur. Cette mécanique se révèle assez discrète à bas régime. Le 75 ch un peu juste sur la route, s’avère en revanche, largement suffisant pour un usage urbain.
La version 1,3 l essence de 100 ch est pour sa part, carrément plaisante. Mais elle ne risque pas d’inonder le marché VUL qui en France demeure toujours majoritairement diesel.
Côté comportement, rien à redire, les suspensions sont confortables, l’auto tient la route. A l’arrière, le nouveau train, inspiré de celui du Kangoo, est très efficace. Question freinage, on pouvait craindre une faiblesse à cause des tambours arrière. Il n’en est rien ceux-ci jouent bien leur rôle. Pour résumé, l’Express Van a bien des qualités. Il offre un bon comportement routier, un confort élevé, un volume et une charge utile très correctes, des mécaniques agréables et un équipement sans faille. Et tout ça, pour un tarif vraiment raisonnable. Bref, l’Express Van est un utilitaire sans défaut... |
Renault Express Van 1,5 l dCi 95: principales données techniques
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Source : batirama.com/ Nicolas Dembreville