La ministre du Logement, Emmanuelle Wargon, a validé la candidature des trois métropoles pour la mise en place de ce dispositif, prévu par la loi Elan (évolution du logement, de l'aménagement et du numérique) de 2018.
Jusqu'à présent, seules Paris et Lille disposaient de loyers plafonnés, avec neuf villes de Seine-Saint-Denis (Aubervilliers, Épinay-sur-Seine, L'Île-Saint-Denis, La Courneuve, Pierrefitte-sur-Seine, Saint-Denis, Saint-Ouen-sur-Seine, Stains, Villetaneuse) depuis le 1er juin.
Des études devront encore déterminer les zones concernées avant un arrêté préfectoral précisant le montant d'un loyer médian pour chaque zone, au second semestre 2022. D'autres villes s'étaient également portées candidates en novembre dernier pour bénéficier du dispositif, mais ont été refusées. Parmi elles, Grenoble, mais aussi en Île-de-France la ville de Grigny et onze communes de Grand Orly Seine Bièvre.
L'encadrement des loyers, testé en France à titre expérimental jusqu'en novembre 2023, interdit aux propriétaires de demander aux locataires un montant supérieur à une somme donnée, celle-ci variant selon les quartiers en fonction de l'état du marché. Il s'applique dans des zones de plus de 50.000 habitants "où il existe un déséquilibre marqué entre l'offre et la demande de logements".
Bordeaux et son agglomération connaissent "des augmentations fortes des prix de l'immobilier et une tension locative très importante. (...) Bordeaux en particulier se classe, depuis quelques années, parmi les villes plus chères de France", ont relevé la Ville et la Métropole dans un communiqué.
Le "marché immobilier s'est détérioré avec notamment une décorrélation toujours plus grande entre des prix en augmentation constante et les ressources des ménages qui ne progressent pas. (...) Pour le même loyer, les habitants ont perdu en 4 ans en moyenne 18 m2", ont-elles ajouté.
À Lyon, Bruno Bernard, président EELV de la Métropole de Lyon, a évoqué sur Twitter "un outil parmi d'autres qui va nous aider à maîtriser le coût des loyers, en particulier des petites surfaces". Le maire socialiste de Montpellier, Michaël Delafosse, a également salué cette décision dans un communiqué. "Les prix des loyers dans le privé ont flambé et les plus modestes peinent à rester dans le coeur de la Métropole. Ce n'est pas acceptable", a-t-il déclaré.