"Nous avons investi les deux tiers des 150 millions de travaux qui ont été nécessaires, et sur le long terme nous verserons à Gares et Connexions a minima 340 millions d'euros de redevances sur la durée de la concession", qui est de 30 ans, a relevé Ludovic Castillo, président d'Altarea Commerce.
La rénovation de la quatrième gare de France s'est accompagnée d'un doublement de la surface consacrée aux boutiques, restaurants et services, grâce à une réorganisation de l'espace. Les flux de voyageurs ont parallèlement été améliorés. Une idée forte était aussi d'ouvrir sur la ville le sombre bâtiment ouvert en 1969 et d'y faire entrer plus de lumière.
Deux fresques de Victor Vasarely ont été rafraîchies et mises en valeur. "Notre seule volonté, c'est de donner envie de prendre le train. Finalement, pour donner envie de prendre le train, la première étape c'est la gare. Et c'est quand même mieux si la première étape est agréable", a relevé la directrice générale de SNCF Gares et Connexions, Marlène Dolveck.
Les gares parisiennes de Saint-Lazare et de l'Est, récemment rénovées avec des boutiques, sont plébiscitées par les voyageurs, a-t-elle noté. Mme Dolveck a refusé d'évoquer le cas de la Gare du Nord, autre gare parisienne dont SNCF Gares et Connexions voulait confier la rénovation à un promoteur privé - en l'occurrence Ceetrus, la foncière d'Auchan - et dont elle a résilié le contrat de concession, évoquant une escalade des coûts, des retards et des difficultés d'exploitation.
"Il faudra faire un retour d'expérience. Ce que je peux dire, c'est qu'à Montparnasse c'est un succès", a-t-elle dit. "La SNCF a évoqué le terme de catastrophe industrielle pour qualifier ce qui s'était passé Gare du Nord, c'est évidemment malheureux parce que nous avons besoin de réaménager la Gare du Nord", a observé le ministre délégué aux Transports Jean-Baptiste Djebbari, pour qui il faudra "de toute façon relancer un projet" d'ampleur dans les prochaines années.
Le discours de M. Djebbari pendant l'inauguration a été perturbé par des sirènes et sifflets de militants la CGT Cheminots, à qui le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou est immédiatement allé parler, manquant une bonne partie de la cérémonie.
Photo©SLA Architecture-Archilist