Le groupe allemand Bosch est "mieux armé" que d'autres pour parvenir à se développer dans le secteur photovoltaïque, malgré les difficultés actuelles du secteur, estime Guy Maugis, le président de la filiale française.

 

Si le secteur de la fabrication de panneaux solaires souffre actuellement d'importantes surcapacités, surtout en provenance d'Asie, ayant provoqué une chute de prix, "les fondamentaux sont là", estime M. Maugis. "Il y a un creux à passer, mais nous sommes persuadés que nous sommes plutôt mieux armés que d'autres pour traverser cette période de turbulences qui devrait se stabiliser", ajout-t-il.

 

Selon lui, les atouts de Bosch dans ce secteur sont sa recherche dans le silicium lui permettant de "mettre au point des panneaux de moins en moins coûteux et de plus en plus efficaces", sa capacité à réduire chaque année les coûts de revient de sa production, ainsi que sa connaissance du secteur du bâtiment, du fait des autres activités du groupe.

 

Parmi les 350 millions d'euros consacrés par Bosch à des investissements en France ces cinq dernières années, une nouvelle unité de production de panneaux photovoltaïques a été inaugurée en mars dans l'usine de Vénissieux (Rhône), jusqu'alors dédiée à la sous-traitance automobile.

 

Le poids de l'activité automobile se réduit ainsi progressivement dans l'activité française de Bosch, ne représentant plus qu'environ la moitié du chiffre d'affaires, contre environ 75% en 2004-2005."L'usine de Vénissieux est bien chargée (photo), malgré les difficultés du secteur. La quantité est là, ce qui pêche encore pour l'instant, ce sont les prix de vente", indique Guy Maugis.

 

Il a rappelé à plusieurs reprises la spécificité du groupe Bosch, non coté et détenu par une fondation à but philanthropique. "C'est donc un groupe qui a la chance de pouvoir se projeter dans un avenir moyen-long terme et d'avoir une réflexion très long terme", estime-t-il.

 

En France, Bosch compte 25 sites et quelque 8.200 salariés, un niveau "plutôt stable". Toujours en dessous de ses niveaux de 2007, avant la crise économique, le chiffre d'affaires du groupe dans l'Hexagone est resté stable en 2011 à trois milliards d'euros.

 

En revanche, les exportations à partir de produits fabriqués en France ont augmenté de 8,3% à 1,3 milliard d'euros.Par ailleurs, une vente des activités du groupe dans les systèmes pneumatiques est actuellement "en cours", ce qui concerne en France l'usine de Bonneville, en Haute-Savoie, et ses 400 employés.

 

Source : batirama.com / AFP