BePositive 2021 : le stockage d’électricité se démocratise

BePositive 2021 : le stockage d’électricité se démocratise

Batterie virtuelle ou batterie réelle ? Au salon BePositive, les offres de stockage d’électricité en batterie étaient nombreuses et variées, émanant d’entreprises très différentes.




Au salon BePositive 2021, l’idée de dimensionner au plus juste les installations photovoltaïques pour ne pas reverser de l’énergie dans le réseau ERDF semble nettement dépassée. Il s’agit maintenant plutôt de produire un maximum et de stocker pour maximiser l’autoconsommation. Face à la hausse des prix de l’électricité, c’est une stratégie que l’on peut facilement défendre. Deux solutions de stockage d’électricité étaient présentées à BePositive : la batterie virtuelle de mylight systems, et de nombreux modèles de systèmes de stockage bien réels en batteries aussi bien pour le domestique que pour le tertiaire.

 

En tout cas, le marché français du stockage d’électricité est devenu suffisamment mature pour que les plus grandes marques mondiales s’y intéressent.

 

 

mylight systems, de la gestion d’énergie à l’indépendance énergétique

 

 

En quatre ans, mylight system a évolué d’une entreprise de gestion d’énergie sur site, maîtrisant les courant forts pour orienter la production photovoltaïque sur site vers les usages en demande – laver le linge, chauffer le ballon d’ECS, forcer le chauffage ou le rafraîchissement par pompe à chaleur, etc. – vers un fournisseur de solutions globales pour maximiser l’autoconsommation photovoltaïque et aller vers l’indépendance énergétique. ©PP

 

 

Désormais, mylight systems est devenu un offreur de solutions globales pour l’autoconsommation de l’énergie photovoltaïque produite sur site. L’entreprise propose en effet les nouveaux panneaux photovoltaïques Quartz bi-verre, bifaciaux, de 330, 370 et 375 Wc, composés de 120 cellules PERC (240 demi-cellules, en réalité), atteignant un rendement de panneau de 20,31%.

 

Avec une irradiance de 10 seulement sur sa face arrière, le module de 370 Wc atteint une puissance nominale de 407 Wc et pousse à 481 Wc avec une irradiance de 30% sur sa face arrière. Ce qui ouvre de nouvelles perspectives en toiture terrasse avec revêtement Coolroof blanc réfléchissant, par exemple.

 

mylight systems propose également deux panneaux Full Black de 330 et de 375 Wc. Tous ces panneaux sont équipés de connecteurs Staübli MC4. Enfin, le panneau "cadre noir-fond blanc" de myligt systems atteint 400 Wc.

 

 

La batterie virtuelle MySmartBattery est un stockage d’électricité dans le cloud, reposant sur la technologie embarquée dans le coffret connecté mylight, et permettant d’épargner son kWh autoproduit pour l’utiliser plus tard. ©PP

 

 

MySmartBattery, le stockage virtuel de mylight systems

 

 

En ce qui concerne le stockage d’électricité, mylight system a opté pour la batterie virtuelle. L’énergie solaire autoproduite est comptabilisée par le coffret connecté aux panneaux solaires et le client peut la réutiliser sans devoir la racheter. MySmartBattery propose plusieurs forfaits de stockage : de 100 kWh (15 €/mois TTC), 300 (24 €/mois TTC), 600 (30 €/mois TTC), 900 (35 €/mois TTC), 1200 (40 €/mois TTC) et 1800 kWh (50 €/mois TTC).

 

Afin d’estimer au mieux la batterie adaptée à un besoin précis, un professionnel accompagnera le client et effectuera une simulation grâce au logiciel MyProSizer de mylight systems. Cet outil calcule la simulation énergétique d’un projet photovoltaïque en prenant en compte les habitudes énergétiques du foyer, les équipements de la maison, sa situation géographique…

 

 

Les offres de forfaits de stockage MySmartBattery comprennent un modem cellulaire qui fiabilise le comptage du surplus de production d’une installation PV en temps réel. Le client peut consulter à tout moment sa situation sur l’application MYL 2.0 et visualiser la charge et décharge de sa batterie virtuelle en temps réel. ©PP

 

 

Dès lors, le client peut réutiliser l’électricité produite et stockée, lors de journées sans soleil, le soir, l’hiver, etc. MySmartBattery se déclenchera automatiquement dès que sa consommation sera plus importante que sa production. Que se passe-t-il si vous n’a pas accumulé assez d’énergie dans sa batterie virtuelle ? MyLight Systems, qui pour apporter ce service est devenu fournisseur d’énergie, apporte le complément par le réseau en électricité 100% verte.

 

 

Stockage réel : Lithium-ion ou Lithium-Fer-Phosphate ?

 

 

En ce qui concerne le stockage en batteries réelles, dont les offres étaient nombreuses au salon BePositive 2021, les batteries Lithium-Ion ou Lithium-Fer-phosphate dominent très largement le marché. Le français Technideal, par exemple, proposait ses armoires Billy. L’entreprise a été créée en 2007 et, initialement, était un distributeur de composants électriques. En 2008, l’entreprise s’est lancée dans la fabrication de coffrets pour la protection des installations photovoltaïque.

 

 

Depuis 2013, Technideal fabrique et commercialise les armoires Billy plug-and-play, qui dans une seule armoire, combinent l’onduleur du français Imeon et le stockage d’électricité en batteries Lithium-Fer-Phosphate. Un armoire Billy gère des champs photovoltaïques de 1,5 à 4 kWc. Elle embarque des modules de batteries Lithium-FePo de 2,4 kWh et offre des puissances de sorties de 3 ou 5 kW monophasés ou de 9 kW triphasés.  ©PP

 

 

L’onduleur d’Iméon utilisé dans les armoires Billy, assure la transformation du courant continu produit par des panneaux PV en courant alternatif, mais fait également officie d’optimiseur d’autoconsommation : il orient l’énergie autoproduite vers les appareils du logement, vers le stockage ou vers le réseau, selon la production, la consommation et l’état de charge du stockage. Grâce à l’onduleur Imeon, l’utilisateur d’une armoire Billy a accès à plus de 40 applications pour Smartphone destinées à optimiser son autoconsommation. ©PP

 

 

Les spécialistes de l’onduleur se lancent dans le stockage

 

 

Autre tendance marquante à BePositive, les spécialistes des onduleurs PV se lancent désormais aussi dans le stockage, et inversement. L’italien Fimer, par exemple, l’un des principaux fabricants mondiaux d’onduleurs est venu à Lyon avec des offres complètes pour l’univers domestiques : onduleurs de chaîne UNO-DM monophasés à partir de 1,5 kWc ou PowerTRIO triphasés, onduleurs hybrides REACT 2 stockant jusqu’à 12 kWh, stockages PowerX jusqu’à 48 kWh, logiciels embarqués et application de pilotage des installations.

 

 

L’association des onduleurs PowerUNO pour des puissances de 2 à 6 kWet des stockages de PowerX, des stockages de 9,6, 12,8 ou 16 kWh que l’on peut associer par trois modules pour atteindre 48 kWh, de l’italien Fimer, offre une palette étendue de réponses techniques à différents besoins d’autoconsommation en domestique et en petit tertiaire. ©PP

 

 

Le chinois-espagnol SOLIS a fait l’effort de se doter d’un site internet en Français. Il exposait à BePositive ses onduleurs de stockage S5-EH1P (3-6)K-L qui gèrent des champs PV de 4,8 à 8 kWc, assurent une alimentation de secours, avec basculement en moins de 20 millisecondes, grâce à ses batteries Li-Ion de 50 à 2000 Ah. ©PP

 

 

Le hollandais Victron Energy est un spécialiste des onduleurs et de la gestion des stockages en batterie. Il est capable de gérer les batteries de la quasi-totalité des marques mondiales : les siennes, celles du géant mondial du stockage BYD, celles de Leclanché, de LG Chem, de PYLONTECH, etc. ©PP

 

 

Enphase energy exposait son tout nouveau stockage d’électricité que nous avions découvert en Octobre dernier au salon Intersolar  à Munich : Encharge 10T (10 kWh) et Encharge 3T (3 kWh). ©PP



Source : batirama.com / Pascal Poggi

L'auteur de cet article

photo auteur Pascal Poggi
Pascal Poggi, né en octobre 1956, est un ancien élève de l’ESSEC. Il a commencé sa carrière en vendant du gaz et de l’électricité dans un centre Edf-Gdf dans le sud de l’Île-de-France, a travaillé au marketing de Gaz de France, et a géré quelques années une entreprise de communication technique. Depuis trente ans, il écrit des articles dans la presse technique bâtiment. Il traite de tout le bâtiment, en construction neuve comme en rénovation, depuis les fondations jusqu’à la couverture, avec une prédilection pour les technologies de chauffage, de ventilation, de climatisation, les façades et les ouvrants, les protocoles de communication utilisés dans le bâtiment pour le pilotage des équipements – les nouveaux Matter et Thread, par exemple – et pour la production d’électricité photovoltaïque sur site.
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