Le but de ces 250 chantiers parisiens est d'accentuer la place des piétons, des cyclistes et de la végétation, tout en se coordonnant avec les travaux des concessionnaires (transports, eau, gaz, électricité) afin de limiter les nuisances.
"Il y en aura beaucoup à l'été, cela va durer environ quinze mois", a indiqué jeudi à l'AFP Jacques Baudrier, adjoint (PCF) à la construction publique de la maire Anne Hidalgo, après un point d'étape sur les premiers chantiers "Embellir votre quartier", qui concernent à tour de rôle un seul secteur par arrondissement.
La mairie de Paris consacre environ 100 millions d'euros, soit 5,5 millions par quartier, à cette première série de travaux qui doit aboutir à l'été 2023 dans ces 17 quartiers. Parallèlement, les concertations avec les riverains des neuf quartiers de la deuxième vague, dont le très touristique Montmartre, débuteront entre février et avril, pour un début des travaux en fin d'année et un budget de 55,5 millions d'euros.
Pour les quartiers de la troisième phase, M. Baudrier souhaite "avancer la concertation à fin 2022 afin de finir un maximum de travaux avant les Jeux olympiques".
Aménagement de places, de pistes cyclables, de "rues aux écoles", rues rendues piétonnes, plantation de 50 à 100 arbres dans chaque secteur: "quartier par quartier, Paris se refait une beauté", affirme la mairie qui veut avec cette démarche "offrir une meilleure visibilité" quant aux nuisances générées par les travaux et éviter "autant que possible" que la zone réaménagée soit "rouverte" par les concessionnaires dans les 4 ou 5 années suivantes. Pour cela, "tous les concessionnaires passent avant" les travaux d'aménagement de la Ville, souhaite M. Baudrier qui se satisfait d'avoir à ce stade 95% des chantiers des opérateurs bien coordonnés.
Même s'il "reste encore 98 chantiers" à décaler dans le temps, "la mutualisation progresse", se réjouit-il. Selon les données de la mairie, il y a actuellement 5.200 emprises de chantier dans la capitale, dont seulement 11% gérées par la Ville, 28% par ses concessionnaires et la majorité (60%) par des tiers. Les surfaces gérées par la Ville sont en revanche les plus importantes. Avant sa réélection en 2020 et sa candidature à la présidentielle, Anne Hidalgo, critiquée pour le nombre de chantiers en cours dans la capitale, avait reconnu une "gêne réelle".