Le premier adjoint Emmanuel Grégoire, chargé de l'urbanisme, a accepté la demande des élus écologistes de retirer du projet la partie nord du Champs-de-Mars, correspondant selon lui à 5% de la surface du projet, et de limiter les événements prévus sur la célèbre esplanade, visitée chaque année par des millions de touristes.
"A partir du moment où la partie du Champs-de-Mars est retirée, le projet dans l'ensemble est satisfaisant", a commenté ce 8 février pour l'AFP Fatoumata Koné, présidente du groupe écologiste au Conseil de Paris. Le Conseil doit se prononcer dans l'après-midi sur la mise en compatibilité du plan local d'urbanisme (PLU) avec ce projet, avant le début des travaux dans les prochaines semaines.
La délibération devrait donc être adoptée avec un amendement des écologistes imposant un moratoire sur le permis d'aménager du Champ-de-Mars afin de réaliser "la réhabilitation de la totalité du Champ-de-Mars lors d'une seule même phase d'aménagement, postérieure aux Jeux olympiques et paralympiques" de 2024.
Les Verts souhaitent aussi que la Ville "s'engage à respecter un total de 250 jours de relâche totale où aucun événement n'aura lieu sur l'ensemble du site". Un comité de gestion va être créé en ce sens, a indiqué l'exécutif à l'AFP.
Le projet "OnE" choisi en 2019, pour lequel la mairie table désormais sur un budget de 107 millions d'euros, vise notamment à la réduction de la place de la voiture de part et d'autre du pont d'Iéna, appelé à devenir "le premier pont végétalisé de Paris", ainsi que sur la création d'un "amphithéâtre végétalisé" place du Trocadéro, où la circulation sera réorganisée en demi-lune.
Les travaux permettront la création d'1,6 hectare d'espaces verts de pleine terre, souligne la majorité, qui promet aussi une légère diminution de l'emprise au sol des bâtiments de la Société d'exploitation de la Tour Eiffel (Sete). Ce projet suscite l'opposition des trois maires d'arrondissement concernés, tous dans l'opposition LR. Celui du XVIe Francis Szpiner a demandé au ministère de la Culture de classer la place du Trocadéro comme monument historique afin d'empêcher sa transformation. Les opposants au projet se sont fortement mobilisés lors de la participation du public par voie électronique (PPVE) menée pendant l'automne.