Les versements ont ainsi dépassé les retraits de 6,25 milliards d'euros le mois dernier, après trois mois consécutifs de décollecte, portant l'encours à un niveau record de 349,6 milliards d'euros. Ajoutée à celle du Livret de développement durable et solidaire (LDDS) - dont le taux a aussi augmenté le 1er février - la collecte a totalisé 6,80 milliards d'euros en janvier. L'encours total sur les deux produits atteint 476,5 milliards d'euros à fin janvier.
L'annonce de Bruno Le Maire, le 14 janvier, d'un relèvement du taux du livret A dès le mois suivant a soutenu ce placement, les détenteurs étant encouragés à le garnir pour bénéficier à plein de ce rebond. Après plus de dix ans sans hausse et deux ans de plancher historique à 0,5%, le taux du Livret A est remonté à 1% depuis le 1er février, comme celui du LDDS.
Associé traditionnellement aux étrennes et à un moment de moindre dépense contrastant avec le mois de décembre, le premier mois de l'année est par ailleurs généralement un bon mois pour la collecte des livrets réglementés. "Les ménages y affectent une partie de leurs primes de fin d'année ou de leur 13e mois", souligne Philippe Crevel, directeur du Cercle de l'épargne.A
titre de comparaison, le livret A avait engrangé 6,32 milliards d'euros en janvier 2021 et 4,13 milliards d'euros en janvier 2020. "La résurgence de l'épidémie au début de l'année avec l'adoption de nouvelles mesures sanitaires a également conduit les ménages à accroître leur effort d'épargne de précaution", ajoute M. Crevel.
Géré conjointement par la Caisse des dépôts et les réseaux bancaires, le Livret A sert essentiellement à financer le logement social, tandis que le LDDS est dédié à l'économie sociale et solidaire ainsi qu'aux économies d'énergie dans les logements.Il sont souvent considérés comme des placements refuge.
L'année dernière, les Français ont déposé 15,17 milliards d'euros de plus qu'ils n'en ont retiré sur leurs Livret A, et 3,94 milliards d'euros sur leurs LDDS.