Une dizaine de travailleurs sans-papiers sur un chantier des JO de Paris 2024

Une dizaine de travailleurs sans-papiers sur un chantier des JO de Paris 2024

Une dizaine de travailleurs sans-papiers ont été recensés sur le chantier du village des athlètes situé à Saint-Denis, suite à un contrôle opéré en fin de semaine dernière, selon l'AFP.




Sur ce gigantesque chantier, situé dans la ville de Saint-Denis, près de Paris, travaillent plusieurs entreprises sous l'égide de la Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques, 4 milliards d'euros de budget dont 1,5 d'argent public), pour pouvoir livrer le village des athlètes censé abriter plus de 10 000 sportifs dans deux ans.

 

Ce contrôle a été opéré dans la cadre d'une enquête de l'inspection du travail déclenchée suite à un signalement de la CGT, qui a prévenu également Bernard Thibault, ex-secrétaire général de ce syndicat, qui siège au conseil d'administration de la Solideo. "Dès que nous avons appris qu'une entreprise sous-traitante employait possiblement des sans-papiers, nous avons saisi la Dijop (délégation interministérielle des JO de Paris), et les services de l'Etat ont pris le dossier en main", a assuré Bernard Thibault à l'AFP.

 

Ces travailleurs sans-papiers, "près d'une douzaine", étaient employés par une société sous-traitante, "dont les ramifications et l'implication vont au-delà des chantiers des JO", a précisé une des sources à l'AFP. "Nous n'avons pas un retour formel de l'inspection du travail, mais si les faits étaient avérés, la Solideo les condamnera fermement, de telles pratiques étant contraires au droit du travail", a réagi mercredi auprès de l'AFP la Solideo au lendemain d'un conseil d'administration où la situation a été évoquée. "C'est également aussi contraire à l'esprit des JO. Nous allons saisir l'ensemble des maitres d'ouvrage pour leur rappeler leurs obligations", a ajouté la société olympique.

 

"Il n'y avait aucune raison que les chantiers des JO échappent à la pression classique qui existe dans la construction et les travaux", a expliqué Bernard Thibault. "On sait que l'ensemble de la filière est en sous-effectif, et qu'inévitablement certains vont tenter d'employer de la main d'oeuvre immigrée dans l'illégalité", a-t-il ajouté. "Mais sur les chantiers des JO, le niveau de contrôle est assez exemplaire, et j'oserais dire sans équivalent", a assuré l'ex-secrétaire général de la CGT, à l'origine d'une charte sociale promue par le comité d'organisation des JO (Cojo) et la Solideo en vue de JO exemplaires socialement.

 

Près d'une centaine de contrôles ont été opérés depuis le lancement des chantiers des JO, selon une des sources.

 

La Solideo est chargée de construire ou de rénover des ouvrages pour les JO, qui vont du village des athlètes, en passant par la rénovation de gymnases ou des échangeurs ou ponts routiers, ce qui représente une soixantaine d'ouvrages.




Source : batirama.com & AFP / Photo d'illustration © Jcomp

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