Le 29 mars, GRDF organisait sa conférence de presse annuelle, sur le thème de "Préparer le système énergétique de demain". En cette période de crise, il a été rappelé l'importance "dès aujourd’hui", de "consommer moins et de manière plus efficace". C’est pourquoi Laurence Poirier-Dietz a souligné lors de sa prise de parole qu’il était primordial de s’engager dans une logique de sobriété à la fois pour le climat, pour le pouvoir d’achat mais aussi pour l’équilibre du système énergétique. Au-delà des mesures volontaires d’économies d’énergie que chaque citoyen peut appliquer - comme réduire la température de son logement -, le compteur communicant gaz permet de suivre sa consommation de gaz et de réaliser des économies d’énergie.
Laurence Poirier-Dietz a attiré l’attention des pouvoirs publics sur les discussions en cours quant aux futures réglementations et perspectives énergétiques : "La question du pouvoir d’achat est centrale. Prendre des décisions rapides sans en mesurer les effets à long terme, c’est risquer demain de faire basculer un grand nombre de Français dans la précarité énergétique."
Selon GRDF, dans les logements collectifs chauffés au gaz, la généralisation de la chaudière à très haute performance énergétique est la solution pertinente compte tenu des contraintes techniques s’opposant à l’installation de pompes à chaleur (PAC). Elle permet de réduire immédiatement de 30% les consommations, les émissions de gaz à effet de serre et la facture des particuliers et des entreprises. Dans les logements individuels déjà raccordés au gaz, et dans les bâtiments neufs à proximité du réseau de gaz, l’installation de PAC hybride permet de décarboner les bâtiments au moins aussi efficacement qu’une PAC électrique seule, à un coût moindre à l’échelle de l’ensemble du système énergétique. Laurence Poirier-Dietz a mis en avant la dynamique des gaz verts dans les territoires français en insistant sur le fait que "la mise en œuvre de la décarbonation des bâtiments sera plus rapide, moins coûteuse et moins risquée si elle laisse aux gaz verts un rôle significatif dans la couverture des besoins de chauffage, en complémentarité avec une électrification raisonnée des usages reposant notamment sur le déploiement de solutions hybrides."
Les gaz renouvelables, en premier lieu le biométhane, sont une opportunité pour décarboner et relocaliser une part de la production au service de la souveraineté énergétique. Le potentiel réaliste de 420 TWh/an de gaz verts à horizon 2050 peut largement dépasser la consommation de gaz française à cette échéance. La filière porte des mesures efficaces qui ne peuvent attendre : raccourcissement des délais d’obtention des autorisations administratives, allongement de la durée règlementairement autorisée pour mettre en service les installations, certificats de production de biogaz et appel d’offres pour les grandes installations. Les gaz verts pèsent peu sur les finances publiques et profitent de réseaux déjà dimensionnés et adaptés.