L’Association des professionnels de l’électricité indépendante (Apesi) prend acte de l’attribution par le gouvernement des appels d’offre relatifs à la construction d’installations solaires photovoltaïques et thermodynamiques d’une puissance supérieure à 250 kWc.
Selon l’association, cette décision met fin à un moratoire de près de 20 mois, qui a déjà été fatal à de nombreuses sociétés et a entraîné plusieurs milliers de suppressions d’emplois dans un secteur parmi les plus dynamiques au monde.
L’Apesi regrette cependant que « cette procédure inadaptée, héritée du précédent Gouvernement, n’ait pas été amendée afin de pallier ses incohérences et ses injustices ».
Elle dénonce notamment le surcoût du système pour la collectivité : le délai (6 mois) entre le dépôt des candidatures et les résultats entraîne une décorrelation entre la réalité du marché et les hypothèses des lauréats dans leurs dossiers de candidature ;
Les tarifs proposés par les lauréats sont supérieurs à ceux qui seraient aujourd’hui nécessaires (dans un système traditionnel de tarif de rachat), ce qui est contre-productif pour les finances publiques, ajoute-t-elle.
Autre regret formulé par l’association : la faiblesse du volume attribué puisque seulement 520 MWc seront à construire sur les deux prochaines années, ce qui ne permet pas le développement d’une filière industrielle nationale, face à la concurrence des autres pays comme l’Allemagne, l’Italie, les Etats-Unis, la Chine ou le Japon.
Enfin, le système fragilise les PME : outre leur difficulté à participer à ces appels d’offre (notamment en raison du coût de constitution des dossiers), le faible nombre des lauréats (2/3 des projets des technologies matures attribués à seulement 5 sociétés), gèle pour plusieurs mois l’activité de nombreuses sociétés créées depuis 5 ans …
Les professionnels réclament par conséquent un principe de régionalisation des tarifs de rachat, afin que la répartition des projets photovoltaïque en France soit équilibrée et l’augmentation des volumes de projets à construire chaque année. Ils réclament également les mesures suivantes :
Ce rétablissement d’un tarif de rachat pour les technologies matures permettrait d’accélérer la transition de la filière vers la parité réseau, pour un coût inférieur à celui des appels d’offre et dans une équité totale entre tous les acteurs. Le maintien du système d’appel d’offre aux technologies nouvelles permettrait parallèlement à l’Etat de focaliser son soutien aux innovations qui seront jugées créatrices de valeur pour l’avenir.
Source : batirama.com