Italie, Côte d’Ivoire, Tunisie, Cameroun et Sénégal en mai ; Maroc (voir photo ci-dessus), Allemagne et Royaume-Uni en juin ; Turquie, Espagne et Algérie en juillet ; Belgique et Portugal fin août et début septembre. La tournée a été, selon Guillaume Loizeaud, directeur des salons du Mondial et qui était présent sur une dizaine de dates, "assez éprouvante car c’était un tour d’Europe et d’une partie de l’Afrique en seulement quelques semaines, mais extrêmement enrichissante avec de belles rencontres."
Effectivement, il a fallu attendre le déblocage de la situation sanitaire en avril afin de planifier tous ces rendez-vous et les réaliser sur une période très restreinte. Un challenge pour les organisateurs !
Cameroun © Batimat
Le succès était au rendez-vous : dans certains pays, jusqu’à 45 participants s’étaient déplacés afin de suivre la journée, qui prenait la forme d’une conférence de presse co-animée entre un représentant de Batimat (Guillaume Loizeaud ou Catherine Rousselot) et un expert local – qui pouvait être un(e) patron(ne) immobilier, le(a) président(e) de l’ordre des architectes, un(e) ingénieur(e) spécialisé(e) construction bas carbone…
Côte d'Ivoire. © Batimat
Dans la salle, des équipes des ministères de la construction, du logement et de l’urbanisme, des BE, des fédérations professionnelles du bâtiment oudes travaux publics, des ingénieurs, des promoteurs immobiliers, des chefs d’entreprise… ainsi que des représentants de la presse locale.
Le thème de ces rencontres : la construction décarbonée. Les solutions bas carbone dans la construction en général ont été discutées, tout en les croisant avec des exemples locaux. "J’ai été surpris", indique M. Loizeaud, "je n’avais pas connaissance de l’avancement des pays comme le Sénégal, le Cameroun, la Côte d’Ivoire ou le Maroc. Ils se posent les mêmes questions que nous en Europe. Ils sont en train de revenir rapidement aux solutions ancestrales qu’ils ont bien connues et qui existent toujours dans leur pays – par exemple les habitations en terre crue, qui n’existent plus chez nous. Il y a un véritable mouvement avec une dynamique très forte. Le secteur est très mobilisé pour relancer la construction biosourcée, avec des ressources locales."
Les experts de chaque pays visité devront écrire un article sur leur vision de l’état de la décarbonation dans leur secteur, ainsi que des solutions et des propositions. Un livre blanc regroupera l’ensemble de ces visions expertes. Il devrait être disponible lors des salons du Mondial, ou peu de temps après.
Algérie © Batimat
Chacun des pays visités organisera une délégation sur le salon.
La tournée a été réalisée en partenariat avec l’alliance HQE, dans le but de valoriser l’expertise française sur le sujet du green building. Un autre objectif était d’augmenter la promotion internationale des Salons du Mondial du Bâtiment. Pari réussi lorsqu’on considère que déjà fin juillet, plus de 3000 visiteurs venant de l’étranger, principalement des pays visités, s’étaient préenregistrés. "On ne savait pas, post pandémie, dans quelle mesure les acteurs internationaux allaient vouloir reprendre les déplacements. On est très heureux parce qu’ils souhaitent retrouver la dynamique des Salons du Bâtiment", s’enthousiasme M. Loizeaud.
Un autre challenge que se sont fixé les organisateurs de Batimat cette année est de réunir les meilleurs cabinets d’architecture européens spécialisés en construction bas carbone. "Nous avons établi une liste des cabinets d’architecture de référence dans tous les pays d’Europe, et nous sommes en train de les contacter un par un", indique Guillaume Loizeaud [NDLR : interview réalisée le 28 juillet]. "L’idée, c’est d’avoir 3 ou 4 invités par pays. C’est une grande première à Batimat : on aura donc un groupe des 50 cabinets d’architecture engagés et référents sur les grands sujets de construction bas carbone."
Un salon qui ne sera donc pas franco-français.
RDV mardi 4 octobre à 17h au pavillon 6 Agora 2. Un rendez-vous à ne pas manquer en présence de 12 experts internationaux du Low Carbon Construction Tour.