Lancés à l'été 2010, les travaux se sont arrêtés début 2012 lors du dépôt de bilan du promoteur, la société LH 53, filiale des Nouveaux ateliers urbains installés dans le Val-de-Marne. Les futurs propriétaires qui avaient déjà versé une partie du prix de la maison se sont alors retrouvés dans le meilleur des cas avec simplement une dalle et des murs partiellement édifiés.
La ville va acquérir pour un euro symbolique ces maisons si le tribunal de commerce de Créteil, où le dépôt de bilan puis la liquidation de LH 53 ont été prononcés, lui donne le feu vert. "Nous sommes confiants car le procureur s'est prononcé en ce sens", a dit Agathe Cahierre, adjointe au maire UMP du Havre, chargée de la politique de la ville.
La ville prendra alors "le relais" du promoteur défaillant. "Nous avons recruté des entreprises et un architecte qui démoliront les maisons, sauf les dalles, pour les reconstruire et les remettre à leurs propriétaires", a précisé Agathe Cahierre. Les accédants devront simplement payer la différence entre le prix fixé initialement et les sommes déjà versées.
Le coût de l'opération s'élèvera pour la ville à un million d'euros qu'elle espère récupérer en assignant en justice la maison-mère du promoteur défaillant. Jean-Louis Borloo, alors qu'il était ministre en charge du Logement, a lancé en 2005 le concept de "maisons à 100.000 euros" pour permettre aux familles modestes d'accéder à la propriété. Mais malgré des aides des collectivités locales pour l'acquisition du foncier, les promoteurs n'ont jamais pu en général proposer des prix inférieurs à 130.000 euros.
Source : batirama.com / AFP