D'après le plan de développement décennal présenté par RTE, le gestionnaire du réseau national de lignes à haute tension, 14 régions ont déjà adopté ou sont en train d'élaborer leurs "schémas régionaux climat air énergie" (SRCAE).
Ces schémas régionaux sont des documents prévus par le Grenelle Environnement, qui visent à définir des lignes d'action territoriales en matière d'environnement. RTE a compilé dans son plan décennal les ambitions de développement des énergies renouvelables figurant dans ces schémas régionaux.
Au total, les ambitions affichées par ces 14 régions représentent un potentiel de 18,6 gigawatts (GW) de capacités d'énergie éolienne terrestre (soit près du triple des capacités installées fin 2011, soit 6,7 GW), et de 7,9 gigawatts pour le solaire photovoltaïque (contre 2,5 GW fin 2011).
Cela représente un objectif de plus de 26 gigawatts pour ces deux énergies, soit près la moitié de la puissance du parc nucléaire actuel (63 GW). Ces chiffres sont à comparer avec les objectifs français fixés lors du Grenelle de l'environnement en 2007, de près de 25 GW d'éolien en 2020 (dont 19 GW sur terre et 6 GW en mer) et 5,4 GW en solaire.
Et encore, ces chiffres n'incluent pas certaines régions présentant un énorme potentiel en matières d'énergies renouvelables (comme la Bretagne et Pays-de-Loire pour l'éolien, et le Languedoc-Roussillon et PACA pour le solaire), celles-ci n'ayant pas encore élaboré leurs propres schémas.
A puissance similaire, les éoliennes et les panneaux solaires produisent toutefois nettement moins de courant qu'une centrale nucléaire, car ils ne fonctionnent que lorsque le vent et le soleil sont au rendez-vous.
Source : batirama.com / AFP