"Je veux dire aux propriétaires que vous avez la responsabilité de maintenir votre immeuble en bon état et donc de réaliser les travaux et si ce n'est pas le cas, il y a des procédures, parce qu'on met en danger la vie d'autrui", a déclaré l'élue socialiste lors d'une conférence de presse vendredi 9 décembre pour faire le point sur les nombreux signalements reçus par la mairie depuis l'effondrement du 12 novembre rue Pierre Mauroy.
"Etre propriétaire, ça ne s'improvise pas, ce n'est pas qu'une question de placement financier", a complété la première adjointe Audrey Linkenheld, en charge notamment de la transition écologique.
Sur 129 signalements reçus, la grande majorité ne suscite pas d'inquiétude. Mais la situation de trois immeubles évacués fin novembre rue de la Monnaie, dans le Vieux-Lille, s'avère en revanche "excessivement préoccupante", avec un risque d'effondrement, selon Mme Aubry. Leurs habitants vont devoir déménager avant des travaux lourds, que les propriétaires vont financer.
Martine Aubry a déploré pour ces immeubles de "gros défauts d'entretien, y compris dans des cas où (les propriétaires) étaient au courant et depuis longtemps".
Samedi 12 novembre, deux petits immeubles mitoyens s'étaient effondrés rue Pierre Mauroy, une rue commerçante très passante du centre-ville. Le premier immeuble, datant du XVIIIe siècle, avait été évacué la nuit précédente après une alerte donnée par des étudiants. Un médecin qui se trouvait dans le second immeuble avait été retrouvé mort dans les décombres. Une enquête a été ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui" et "homicide involontaire".
Jeudi, la police a appelé toute personne qui se trouvait "aux abords immédiats des lieux et qui se considère comme victime et/ou souhaite déposer plainte" à la contacter.