42 réacteurs nucléaires sur 56 sont actuellement en service. "Le risque de coupure cet hiver semble s'écarter, notamment du fait d'une reprise progressive du fonctionnement de nos centrales nucléaires, mais aussi en raison des conditions météorologiques (...) mais aussi en raison de l'effort réalisé par l'État, les entreprises et l'ensemble des Français en matière de sobriété énergétique", a déclaré M. Véran lors du compte-rendu du Conseil des ministres.
"C'est donc une nouvelle plutôt rassurante, mais qui ne doit pas nous éloigner de notre objectif qui est celui de la sobriété énergétique", a-t-il ajouté. Fin décembre, la présidente de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) Emmanuelle Wargon avait dit n'anticiper aucun risque de délestage d'électricité avant la mi-janvier, l'appel à la sobriété ayant été "vraiment entendu par les Français", avec une baisse de 9% de la consommation totale au cours des quatre derniers mois en France.
"Nous avons un objectif : réduire notre consommation, qui ne trouve pas sa seule opportunité dans la contraction ponctuelle de l'offre ou la hausse des prix", a poursuivi M. Véran. "Notre ambition est globale, elle est de long terme, elle n'est pas conjoncturelle puisqu'elle rejoint l'objectif de préserver notre planète et l'humanité".
Le gouvernement français a présenté en octobre son plan de bataille pour économiser 10% d'énergie, afin de passer l'hiver sans coupure, mais aussi pour préparer le pays aux bien plus vastes changements exigés par l'urgence climatique.
Les mesures principales présentées par le gouvernement incluent l'appel à moins chauffer et moins éclairer, l'encouragement au télétravail dans les administrations, ou encore l'incitation financière au covoiturage. Le gouvernement a été critiqué par les pro-nucléaires pour avoir notamment fermé la centrale de Fessenheim, les écologistes dénonçant eux le retard d'investissements dans les énergies renouvelables pour compenser une énergie nucléaire jugée dangereuse et aux déchets polluants.