Après dix-huit mois d’installation d’un groupe grand froid*, la société des téléphériques de la Grande Motte (STMG) se félicite de cette solution retenue pour la rénovation du chauffage de son restaurant d’altitude.
Il est perché au pied du glacier de la Grande Motte au-dessus de Tignes (Savoie), à 3 032 m d’altitude, dans des conditions extrêmes puisque la température extérieure peut descendre jusqu’à -35°C et les vents courir à 200 km/h.
La rénovation de l’installation devenait urgente : datant de 1984, elle offrait aux clients du restaurant une température de 16°C durant leurs repas : impossible de les satisfaire par un tel inconfort !
C’est ainsi que Veolia Eau* a proposé à son client STGM quelques solutions de rénovation de l’installation climatique de l’établissement, qui offre une surface sur deux niveaux de 800 m².
Après avoir songé à chauffer l’ensemble à partir des calories dégagées par le funiculaire (3 moteurs de 36 kW chacun), le choix s’est finalement porté, au terme de trois années d’études, sur une PAC aérothermique**.
Si le VRV (ou Volume de réfrigérant variable) a été inventé par ce fabricant en 1982, la version destinée aux régions froides est arrivée en 2008. Il s’agit d’un VRV standard auquel est adjoint un bloc fonctionnel avec un second compresseur qui s’enclenche en dessous de 5°C.
C’est cette compression bi-étagée qui fait la différence. Le principe : récupérer les gaz à la sortie du compresseur pour les réintégrer dans le premier compresseur afin de « booster » le chauffage.
A +7°C et à -15°C la perte de puissance est estimée à 30% avec un matériel standard. Ici, la puissance reste identique jusqu’à -10°C. Le Coefficient de performance est de 3 par -15°C et de 2,5 par -25°C. Par rapport au VRV standard, seul le groupe extérieur est spécifique, les unités intérieures étant communes à toutes les gammes d’appareils.
Aujourd’hui, l’installation donne la priorité de fonctionnement à la PAC, en second lieu aux CTA qui peuvent venir en appoint si l’on descend sous -30°C, puis, en cas de problème avec les centrales, aux convecteurs qui restent dans l’installation : trois sources d’énergie possibles qui augmentent la sécurité de l’exploitation.
Un premier bilan comparatif des consommations électriques a été réalisé par le fabricant. Ils démontrent une réduction de 28 % de la consommation électrique, soit 173 722 kWh/an et une économie de 15 %, soit 5755 € HT/an entre 2010 et 2012.
* ECHM, Eau et chaleur en Haute-Montagne
** VRV III Cold Region de Daikin
Source : batirama.com / Michèle Fourret