Selon une étude de l'Insee, les résidences secondaires représentent 12% de l'ensemble des logements en Bretagne (233.600 au total), une proportion qui grimpe à 16% dans le Morbihan et 14% dans les Côtes-d'Armor, contre 9% en moyenne en France métropolitaine. Cela place la Bretagne au 4e rang des régions françaises dans ce domaine, derrière la Corse, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Occitanie, a souligné Tristan Picard, chef du service études de l'Insee en Bretagne.
Spécificité de la région, deux tiers des résidences secondaires sont situées à moins de deux kilomètres du rivage, la proportion la plus élevée de France, relève M. Picard. C'est aussi le cas pour la bande littorale située à moins de 500 mètres de la côte, où s'élèvent 40% des résidences secondaires bretonnes.
Parmi les championnes des résidences secondaires, on trouve la communauté de communes de Belle-Ile-en-Mer (Morbihan) avec un taux de 50%, celle de la Côte d'Emeraude (Dinard et communes voisines) avec 35% et celle d'Auray-Quiberon avec 31%.
Autres spécificités des résidences secondaires bretonnes: elles sont plutôt grandes (31% font plus de 100 m2 et 45% comptent plus de six pièces) et majoritairement anciennes (40% construites avant 1945, 33% entre 1946 et 1984).
Concernant les détenteurs de ces résidences, si le cliché du "Parisien" n'est pas totalement infondé, ce sont surtout les Bretons eux-mêmes qui en profitent: 43% des propriétaires ont leur résidence principale également en Bretagne (très majoritairement dans le département où ils vivent) contre 30% domiciliés en Ile-de-France. Les propriétaires étrangers (7% en Bretagne contre 10% pour l'ensemble de la France métropolitaine) sont majoritairement Britanniques (53%), Allemands (12%) ou Belges (10%).
Les ménages propriétaires de résidences secondaires bretonnes sont souvent nettement plus aisés que la moyenne: 22% d'entre eux ont un revenu disponible annuel supérieur à 80.000 euros. A titre de comparaison, en 2018 le revenu disponible annuel médian des ménages français était de 30.620 euros, selon l'Insee.
Sur l'ensemble des détenteurs, 68% sont âgés d'au moins 60 ans et 41% d'au moins 70 ans.