Créée à l'initiative de la France, l'Alliance du nucléaire a pour vocation de réunir tous les pays d'Europe souhaitant s'appuyer sur l'énergie nucléaire, aux côtés des renouvelables, pour mener à bien leur transition énergétique.
France, Belgique, Bulgarie, Croatie, Estonie, Finlande, Hongrie, Pays-Bas, Pologne, République Tchèque, Roumanie, Slovénie, Slovaquie, Suède et Italie étaient représentés. Le Royaume Uni était présent en tant que pays invité. Kadri Simson, Commissaire européenne, était également présente.
Après une première réunion à Stockholm le 28 février puis une deuxième à Bruxelles le 28 mars, les pays membres se sont retrouvés à Paris ce matin. Les échanges se sont structurés autour de deux tables rondes : la première sur la manière de construire une chaîne d'approvisionnement nucléaire européenne indépendante, la seconde sur les besoins que suppose la relance de l'industrie nucléaire européenne en matière de compétences et d'innovations notamment.
A la suite de ces échanges, les pays membres ont signé une déclaration commune appelant à un plan d'action européen pour développer les coopérations autour du nucléaire, que ce soit en matière de compétences, d'innovation, de normes de sécurité, de démantèlement, etc.
Les pays estiment que d'ici 2050, l'énergie nucléaire pourrait fournir jusqu'à 150 GW d'électricité, grâce à la poursuite d'exploitation des installations existantes, la construction de 30 à 45 nouveaux grands réacteurs et le développement de petits réacteurs modulaires (SMR) dans l'Union Européenne.
Cela représenterait 92 milliards d'euros pour le PIB de l'Europe et permettrait de créer 300.000 emplois directs et indirects d'ici 2050, dont 200.000 emplois qualifiés.
Le Royaume-Uni prévoit de son côté d'augmenter ses capacités de production nucléaire de 24 GW d'ici 2050.
Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique, a déclaré : "Au-delà des opportunités pour nos économies et nos emplois, cela contribuera à renforcer l’indépendance énergétique de notre continent et à atteindre nos objectifs climatiques, les plus ambitieux du monde."