Il ne faut "pas casser l'unité du projet", écrivent ces élus, emmenés par Roger Karoutchi, sénateur UMP des Hauts-de-Seine et président de la commission des finances de la région Ile-de-France, et Maurice Leroy, ancien ministre UDI en charge du Grand Paris, inquiets de l'allègement "excessif de structures", comme par exemple dans le secteur Le Bourget-Roissy.
Considérant que "l'apport financier de l'Etat est aléatoire", ils proposent un financement centré sur une augmentation des ressources propres de la Société du Grand Paris (SGP, maître d'ouvrage) pour les porter de 400 millions d'euros par an à 1 milliard.
Reprenant des idées avancées ces dernières semaines par différents acteurs, comme Yves Albarello, député UMP de Seine-et-Marne et rapporteur de la loi sur le Grand Paris, ils listent: le reversement intégral de la taxe sur les bureaux, la création d'une taxe d'un euro par billet d'avion au départ d'Orly et Roissy qui seront mieux desservis, une écotaxe poids lourds, voire une taxe d'un euro par séjour hôtelier en Ile-de-France.
Le Grand Paris Express peut se faire "sans charge supplémentaire sur les entreprises et les particuliers", assurent ces élus, à condition que l'Etat ne récupère plus rien de la taxe sur les bureaux et qu'il apporte sa garantie aux emprunts nécessaires à lever pour démarrer les travaux.
Des emprunts qui doivent pouvoir excéder les 35 ans inscrits dans la loi qu'ils avaient votée en 2010. "Un véhicule financier long, au moins 50 ans" leur paraît le bon curseur, et la Région, bien notée par les agences de notation, "peut être co-garante de l'Etat de ces emprunts".
A l'appui de leur argumentaire, ces élus insistent sur le "caractère national" de ce projet de transport, qui doit créer "150.000 emplois et permettre de gagner plus de 2 points de croissance pour la Région c'est-à-dire entre 0,6% et 0,8% de croissance pour l'ensemble du pays" soit une ressource fiscale "raisonnablement estimée entre 40 et 60 milliards d'euros" sur la période de 2020 à 2040.
Source : batirama.com / AFP