NF DTU 45.11 - Isolation thermique de combles par soufflage d’isolant en vrac
Maguy COMBES
26/06/2023
Article mis à jour le 26/06/2023
Applicable depuis avril 2020, le NF DTU 45.11 est une nouvelle norme pour la mise en œuvre d’isolation dans les combles par soufflage. Photo : projection d'ouate de cellulose dans des combles perdues ©Ecima Publi-Information
Domaine d’application
Le NF DTU 45.11 "Isolation thermique de combles par soufflage d’isolant en vrac (laines minérales ou ouate de cellulose de papier)" donne des spécifications de mise en œuvre d’isolation thermique de combles :
- non aménageables ;
- non aménagés ;
- perdus.
par soufflage d’isolants en vrac, fabriqués et conditionnés en usine, de :
- laine minérale ;
- laine de roche ;
- laine de verre ;
- ouate de cellulose de papier ;
à l’aide d’une machine pneumatique.
Ce type de travaux assurent l’une ou plusieurs des fonctions suivantes :
- isolation thermique d’une paroi ;
- isolement acoustique d’une paroi.
Il s’applique :
- aux travaux neufs et de rénovation ;
- aux locaux à faible ou moyenne hygrométrie ;
- à toutes les zones climatiques françaises à l’exclusion des zones de climat tropical ou équatorial.
Pour les locaux ponctuellement et temporairement rafraîchis en période chaude par un système d’appoint associé à la ventilation mécanique, l’emploi des isolants sans précaution particulière de mise en œuvre est accepté pour autant que la température de consigne soit telle que l’écart de température entre l’intérieur et l’extérieur soit inférieur à 5 °C.
Les supports visés par le NF DTU 45.11 sont :
- plancher :
- en béton, maçonné, dalles de compression avec ou sans parement ou maçonnés avec parement sous le plancher ;
- bois ou à base de bois ;
- plafond en plaque de plâtre ou brique plâtrière ou lattis plâtré ;
- lambris posé conformément au NF DTU 36.2 P1-1 avec membrane assurant la continuité du support.
Le NF DTU 45.11 ne traite pas :
- des planchers ventilés en sous-face par de l’air extérieur y compris ceux comportant des parties creuses ventilées ;
- des locaux et des bâtiments pourvus d’un système permanent de conditionnement d’air ;
- des isolations réalisées par projection ou insufflation ;
- des surfaces de répartition au-dessus de l'isolant soufflé ;
- de l’épandage manuel ;
- de l’isolation des équipements et des installations industrielles.
La version en vigueur de ce NF DTU, à la publication de cette fiche, est celle de mars 2020.
Matériaux visés
Les exigences que doivent respecter l’ensemble des composants nécessaires à la mise en œuvre d’isolation thermique de combles par soufflage d’isolant en vrac (laines minérales, ouate de cellulose de papier, machine de soufflage, etc.) sont données dans la partie 1-2 "Critères généraux de choix des matériaux" du NF DTU 45.11.
Mise en œuvre : l’essentiel
Avant tout commencement des travaux d’isolation, l’entrepreneur doit disposer de données de mise en œuvre. Il doit notamment savoir :
- la résistance thermique attendue ;
- les conditions d’accès aux combles ;
- les caractéristiques du comble à isoler et notamment sa capacité à résister à la charge supplémentaire due à l’isolation soufflée ;
- s’il existe des entrées d’air en partie basse de la couverture ;
- si des dispositifs d’éclairage encastrés sont présents ou pas, et s’ils sont protégés.
En outre, il convient de s’assurer que la structure porteuse est capable de supporter le poids de l’ouvrage.
Les groupes de ventilation et de récupération de chaleur ne doivent pas être dans le volume à isoler afin que l’isolant ne soit pas aspiré par ces premiers.
Le comble à isoler doit également être dépourvu de canalisations d’eau, à moins d’être isolées indépendamment du soufflage réalisé.
En complément, des vérifications doivent être réalisées avant d’entreprendre les travaux d’isolation en eux-mêmes et notamment :
- la présence d’une isolation déjà existante. Selon les cas, des dispositions particulières seront à mettre en place ;
- s’il existe un ouvrage de fumisterie, une distance de sécurité doit avoir été mise en place avant mise en œuvre de l’isolant. Elle est dépendante de la résistance thermique et de la classe de température du conduit de fumée (à minima : 8 cm pour les conduits de fumées métalliques simples ou multi-parois, 10 cm pour les conduits de fumées maçonnés). Le contact entre l’isolant soufflé et la face externe du conduit sera évité grâce à la mise en place d’un arrêtoir rigide ;
- l’isolant soufflé ne doit pas être au contact d’éléments électriques dégageant de la chaleur. A cet effet, ces derniers doivent disposer de capots de protection, à moins qu’un espace technique entre l’isolant soufflé et l’élément dégageant de la chaleur soit aménagé ;
- dans le cas de travaux de rénovation, un isolant manufacturé de résistance thermique au moins égale à celle de l’isolant soufflé doit être mis en place au niveau de la trappe d’accès ;
- dans certaines configurations, la mise en œuvre d’un ouvrage ou d’une membrane pare-vapeur devra être envisagée. Elle pourra nécessiter la mise en place d’un espace technique pour inclure des dispositifs d’éclairage ;
- la hauteur de soufflage d’isolant nécessaire doit être identifiée sur les bois de charpente, par marquage directement sur ces derniers ou fixation, sur les bois, de dispositifs de mesure (par exemple réglettes graduées) ;
- le cas échéant, un chemin de circulation de, au plus, 60 cm de largeur, doit être aménagé dans les combles isolés par soufflage, de manière à pouvoir assurer un accès nécessaire à l’entretien des équipements techniques.
Ces vérifications pourront être établies lors de la visite technique préalable au chantier. Elle doit faire l’objet d’un rapport en double exemplaire (entrepreneur et client).
Une fois que l’entrepreneur dispose de toutes les informations nécessaires à la bonne mise en œuvre de l’isolant soufflé, cette dernière peut être réalisée, en prenant garde que l’isolant en vrac ne pénètre pas dans le volume habité. Ensuite, le soufflage est effectué :
- en maintenant le tuyau de soufflage en position horizontale ;
- en commençant par les parties les plus éloignées du point d’accès en se reculant, au fur et à mesure, vers ce même point d’accès ;
- en répartissant l’isolant de manière homogène sur toute la surface à isoler.
Les paramètres du soufflage dépendent de l’isolant soufflé, du type de machine de soufflage, de la distance du soufflage et de l’emplacement de l’applicateur par rapport à la surface à souffler.
L’épaisseur d’isolant mis en œuvre est contrôlée tout au long du soufflage grâce aux repères disposés préalablement sur les bois de charpente. En complément, 5 points de mesure pour 100 m² doivent être réalisés. L’épaisseur finale doit comprendre une surépaisseur par rapport à l’épaisseur utile de la couche isolante de manière à tenir compte de la classe du tassement dans le temps de l’isolant en vrac.
Une fois l’isolation en place, des étiquettes signalétiques doivent être mises en place sur chaque tableau électrique à proximité, par l’entrepreneur, à destination des futurs corps de métiers intervenant dans le bâtiment où l’isolant a été appliqué.
En fin de chantier, une fiche est établie par l’entrepreneur en trois exemplaires (fixation dans les combles, entrepreneur et maître d’ouvrage), notamment pour matérialiser la quantité d’isolant soufflé.
N.B. : Cette fiche rapporte l’essentiel du NF DTU 45.11. Elle ne se substitue en aucun cas à ce document normatif. Pour tout complément souhaité sur ce type de mise en œuvre, consultez le NF DTU disponible auprès de l’AFNOR ou du CSTB.
Source : batirama.com
- -
intéressant, mais moi je cherchais a savoir entre le plafond et la toiture .