Tandis que le verdict du procès en appel du balcon effondré à Angers en 2016 est attendu fin mai 2024, L'Association Française de Certification des Armatures en Béton (AFCAB) souligne l'importance de la certification des armatures du béton, un aspect souvent négligé et pourtant indispensable à la sécurité des bâtiment .
"Depuis de nombreuses années, l’AFCAB sensibilise les professionnels du BTP et les pouvoirs publics à la nécessité de recourir à la certification des armatures et des entreprises de pose de ces produits, de façon à contribuer à la sécurité des constructions en béton, qu’il s’agisse de logements ou d’ouvrages de génie civil", indique l'organisme dans un communiqué le 6 novembre, dans le but d'attirer l'attention des pouvoirs publics.
Le communiqué rappelle que le drame d'Angers n'est pas isolé : d'autres incidents similaires ont eu lieu, en France comme à l'étranger, "mettant en évidence un problème sous-jacent dans la construction de balcons en béton."
Le Ministre en charge du Logement avait donc commandé auprès de l'Agence Qualité Construction (AQC) une étude approfondie sur le sujet. Cette étude, intitulée "Balcons : points de vigilance" a été publié en novembre 2019. Elle est disponible gratuitement sur le site de l'AQC.
L'étude identifie de nombreuses pathologies touchant les balcons en béton, notamment liées à des défauts dans la mise en place des armatures. L'AQC avait donc recommandé de généraliser les contrôles et les auto-contrôles liés à la pose des armatures sur ce type de construction.
"Dans la continuité du rapport, l’AFCAB se félicite de la mise en place d’un groupe de travail avec les principaux acteurs de la construction visant à élaborer un guide de recommandations sur la conception, la réalisation et l’entretien des balcons. (...) l'AFCAB appelle à un renforcement des contrôles et se mobilise pour que ces recommandations soient suivies d’effets. Elle attend notamment que les pouvoirs publics prennent des dispositions leur conférant une véritable portée normative. Une systématisation du recours aux certifications des armatures et des entreprises de pose d’armatures pourrait faire partie de ces dispositions", conclut le communiqué.