"Les mesures qui autorisent le déclassement des zones à urbaniser en zones naturelles ou qui encouragent le droit de préemption apparaissent contre-productives", affirme la Fédération des promoteurs immobiliers, estimant qu'"elles vont réduire encore la disponibilité de terrains constructibles, conduisant inéluctablement à une hausse des prix des logements".
Quant à l'encadrement des loyers prévu dans le projet de loi Duflot pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (Alur), c'est un "signal négatif envoyé aux investisseurs" qui risque de les "décourager un peu plus" et d'"aggraver la pénurie en zones tendues", estiment les promoteurs immobiliers, jugeant "complexe" le mécanisme de régulation envisagé.
"Au moment où l'économie française a tant besoin des investisseurs privés et institutionnels pour investir dans le logement et soutenir la production", ce projet de loi suscite une "inquiétude très forte chez les promoteurs immobiliers, qui voient leurs indicateurs commerciaux reculer constamment depuis 2010", selon la même source.
Alors que "la France traverse une grave crise du logement affectant tous les segments de la production", la "pénurie de terrains à bâtir se poursuit, faute de mesures fortes pour y remédier" et "l'effort de simplification des normes et règlementations annoncé n'est pas réellement engagé", s'inquiète la FPI.
Pour François Payelle, président de la FPI, certains aspects du projet de loi Alur "contredisent les avancées réalisées ces derniers mois" par les pouvoirs publics, notamment avec les ordonnances relatives aux recours abusifs ou le moratoire sur les normes.
"Seules de telles mesures peuvent permettre aux promoteurs, premiers constructeurs en zones urbaines, d'augmenter la production de logements en France", conclut la Fédération des promoteurs immobiliers.