Zéro CO : c’est le nom du système de traitement de fumée par catalyse, mis au point par la société Fondis. La PME alsacienne spécialisée dans la conception et la fabrication de foyer, insert et habillage de cheminées innove, encore et toujours. Dirigée par les époux Bald, l’entreprise a breveté son système à l’international comme elle l’avait déjà fait lors de l’invention de la cassette à ses débuts en 1978. Pour cette nouvelle technologie, elle n’a pas hésité à investir 10% de son chiffre d’affaires, soit un million d’euros. « Cette innovation est le fruit de 3 années de recherches soutenues par l’Ademe et Oseo-Anvar », confie-t-on à la direction de l’entreprise. Résultat : un procédé exclusif de dépollution des fumées réduisant de manière significative les rejets nocifs dans l’atmosphère.
Un surcoût important
Car si le bois-énergie a des vertus indéniables dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), il contribue aussi à l’encombrement atmosphérique. « Ses qualités ne doivent pas faire oublier les émissions polluantes contenues dans les fumées », précise-t-on chez Fondis. A chaque utilisation, quel que soit le régime de combustion, tous les appareils de chauffage au bois émettent une centaine de composés organiques volatiles (COV) et autres substances nocives. « La technologie que nous avons mise en place rend quasi nulle l’émission de pollution. Un catalyseur de type métallique est directement intégré dans l’avaloir du foyer. Au contact du principe actif, les matières organiques carbonées s’oxydent à haute température et deviennent non polluantes ». Fondis certifie ainsi un taux de monoxyde de carbone (CO) inférieur à 0,03% (contre 0,3% pour la charte flamme verte). Pour mémoire, la norme autrichienne, la plus stricte en Europe fixe le seuil à 0,12%, soit 4 fois plus. Ce système d’épuration des fumées est disponible pour les modèles les plus performants de la gamme Fondis. Comptez quand même un surcoût d’environ 1000 euros soit un tiers du prix moyen d’une cheminée de nouvelle génération. Pour l’amortir, le p.-d.g de Fondis espère la mise en place d’un crédit d’impôt, à l’image du « bonus écolo » pour la voiture. Rien n’est moins sûr…
Source: batirama.com / C.J.