Mme Hidalgo, qui a pour objectif la réalisation de 10.000 logements (toutes catégories) par an dans la capitale, s'exprimait devant la presse après avoir réuni l'ensemble des promoteurs et investisseurs du secteur privé du logement et des élus de Paris et de la petite couronne .
Dans son pacte, qu'elle souhaite voir signé par ces professionnels si elle était élue maire en mars 2014, elle demande un "effort particulier sur les logements intermédiaires pour les classes moyennes et les jeunes actifs".
Dans cette perspective, elle propose dans les quartiers où le taux de logements sociaux dépasse 30% (un objectif qu'elle se fixe d'ici 2030) de réaliser 25% de logements intermédiaires pour les constructions dépassant 800 m2.
Elle veut aussi créer une "agence Multiloc, associant le public et le privé, chargée de remettre sur le marché des logements vacants à destination des classes moyennes et des jeunes actifs, en sécurisant la situation des propriétaires et les droits des locataires, et en proposant des formules favorisant la colocation, y compris intergénérationnelle".
"En contrepartie" d'un engagement de la ville et des professionnels privés auprès des propriétaires mettant leur logement en location, via des dispositifs de sécurisation - caution, garanties de la loi Duflot, voire "garantie complémentaire" si besoin-, le prix des appartements mis en location serait "inférieur au prix du marché actuel", a dit Mme Hidalgo.
Selon elle, entre 140.000 et 200.000 logement sont inoccupés.Autres propositions: "Expérimenter de nouveaux montages en agissant sur les modes de construction et le foncier", en dissociant le foncier, le bâti, la location "afin de diminuer les coûts de construction" ou encore "transformer les bureaux obsolètes en logements".
Elle propose aussi d"'assouplir un certain nombre de normes" comme celles qui concernent les parkings. Elle a par exemple proposé qu'à l'occasion de la révision en 2014 du PLU (Plan local d'urbanisme), il soit décidé que "pour certaines constructions de logements, il n'y ait pas besoin de construire de parking". "Je retiens un assentiment de la part des professionnels et une méthode qu'ils souhaitent poursuivre", a affirmé Mme Hidalgo.
"La candidate de l'UMP n'est pas capable de faire ce que nous avons fait ce matin. Si on considère que le logement est le problème numéro un en Ile-de-France, il faut faire le Grand Paris et évidemment avoir un dialogue avec nos voisins. Et la candidate de l'UMP est contre le Grand Paris", a dit Jérôme Coumet, maire PS du XIIIe arrondissement et membre de l'équipe de campagne de Mme Hidalgo.
M. Coumet a par ailleurs remis à la candidate un rapport pour "améliorer les rapports locatifs" dans le logement social qui propose notamment un "vaste plan de réhabilitation" des immeubles les plus vétustes, le "développement de la mixité sociale", une "lutte résolue contre l'augmentation des charges" ou encore une "accélération des procédures d'échanges d'appartement".
Dans un communiqué, Valérie Montandon, porte-parole de Nathalie Kosciusko-Morizet a jugé que le "pacte logement pour tous" démontrait "l'incohérence entre le bilan de la 1ère adjointe et les promesses de la candidate".
"Pendant 12 ans, aucun logement intermédiaire n'a été construit à Paris. Pire, 16.000 logements intermédiaires ont été conventionnés en logements sociaux (...) Défiée sur le thème du logement par les Parisiens mécontents, Anne Hidalgo découvre la nécessité de financer des logements intermédiaires".