Sur plusieurs années, l’entretien et la remise en peinture des murs ont une incidence importante en termes de coût global. Les blocs décoratifs, tout comme les bétons laissés apparents et les parements en pierre reconstituée, nécessitent peu d’entretien. Ces atouts sont primordiaux à l’extérieur, mais ces avantages peuvent aussi être exploités côté intérieur. Il peut alors s’agir d’un choix décoratif, ou qui peut être guidé par des considérations de maintenance : on pense aux préaux d’école, aux halls d’immeubles, voire à des murets séparatifs.
Multiples techniques
Dans le cadre d’opérations d’extension, les blocs décoratifs et les parements rapportés peuvent prolonger avec élégance une façade en pierre de taille, pour un coût beaucoup plus réduit. À l’inverse, un mur en béton intégrant l’empreinte d’une planche ou d’un polyane froissé apporte une note originale, brute et solide d’aspect. Que l’on pense blocs décoratifs, bétons architectoniques coulés en place ou préfabriqués, parements rapportés… toutes ces techniques exigent une précision qui implique un montage réalisé par une main d’œuvre suffisamment qualifiée.
Source: batirama.com / Gérard Guérit
Les blocs béton laissés apparents sont d’abord des systèmes intéressants en terme d’aspect, de maintenance et d’entretien. Les différentes textures et teintes possibles permettent de s’adapter aux architectures de toutes les régions. De plus, ces matériaux, ne nécessitant pas de remise en peinture, sont plébiscités par les gestionnaires qui y voient un intérêt certain en termes de coût sur plusieurs années.
Pour l’entreprise, ce sont des produits qui présentent les mêmes performances mécaniques que les blocs bétonclassiques, la seule contrainte se situant au niveau du calepinage et de la précision indispensable en phase de pose. Enfin, ces matériaux, du fait de leur masse, apportent une inertie réelle, un paramètre à prendre en compte au niveau des coûts de chauffage et du confort. Cette masse contribue également à l’atténuation acoustique des murs ainsi réalisés, une caractéristique utile vis-à-vis de la protection des bruits aériens.
* Responsable du département sciences du Bâtiment au Cerib à Epernon (28)
Solution n° 1 Les blocs décoratifs
Leur coloration dans la masse limite une éventuelle évolution de la teinte dans le temps. Ils sont majoritairement utilisés dans le tertiaire, l’hôtellerie, les locaux scolaires… partout ou les contraintes d’entretien et de maintenance sont potentiellement importantes, avec des résultats esthétiques intéressants et une fiabilité certaine. L’usage en habitat individuel est moins développé, alors que ces systèmes représentent un compromis intéressant entre la maçonnerie enduite et la pierre de taille.
Légende : les blocs décoratifs se mettent en œuvre comme n’importe quel bloc béton, hormis une précision plus élevée et un calepinage incontournable.
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À retenir
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Intérêts : esthétique, intégration dans des sites anciens, choix des aspects et teintes, absence d’entretien, coût global.
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Solution n° 2 Les bétons architectoniques
La réalisation de “beaux bétons” n’est pas réservée aux opérations de prestige.
Aujourd’hui, les bétons actuels permettent de réaliser des pièces plus sophistiquées au niveau des formes, plus fines, moins lourdes et présentant des aspects de surface de grande qualité.
Légende : La qualité de l’aspect obtenu dépend également du produit de démoulage retenu. | |
À retenir
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Intérêts : pérennité, choix esthétiques infinis, entretien limité.
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Solution n° 3 Les parements rapporté
Les parements permettent de transformer l’aspect d’une façade ou d’un mur intérieur existant, ou de donner un aspect “pierre” à une façade neuve maçonnée. Ces produits appelés “pierre reconstituée” sont constitués d’agrégats qui varient en fonction de l’aspect recherché.
Légende : Certaines fabrications permettent de traiter les murs dans leur totalité, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur. | |
À retenir
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Intérêts : ratio coût, aspect, intégrations dans des sites ou des constructions existantes, facilité de pose, utilisable en rénovation. Limites : vieillissement inférieur à celui d’une pierre naturelle, aspect pouvant être répétitif. |
INFOS PRATIQUES
Le coût global :
Tous les matériaux décrits dans cet article présentent un avantage de taille?: ils suppriment dans le temps les opérations régulières de ravalement. Cela ne signifie pas que des façades ainsi traitées ne nécessitent pas, de temps à autre, un nettoyage à sec ou à l’eau, mais le coût d’entretien sera toujours beaucoup plus limité. Si tout le monde ou presque est d’accord sur ce constat, le “bas blesse” à la réalisation, car l’investisseur est rarement l’exploitant. Néanmoins, les mentalités évoluent doucement. Nombre d’organismes HLM, de maisons de retraites, d’établissements de santé, voir des bailleurs privés qui construisent des maisons ou des petits collectifs destinés à la location, prennent mieux en compte ces considérations. Le choix de matériaux et de produits pérennes nécessitant peu d’entretien, amène des surcoûts limités à la construction de l’ordre de 3 à 5?%, tout en réduisant de 20 à 30?% le coût de la maintenance des façades sur 30 ans.
•?FIB (Fédération de l’industrie du béton)
23 rue de la Vanne 92126 Montrouge
Tél.?: 01 49 65 09 09 – Fax : 01 49 65 08 61
• CERIB (Centre d’études et de recherche de l’industrie du béton)
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28231 Épernon Cedex
Tél.?: 02 37 18 48 00 - Fax 02 37 83 67 39