La construction bois tire son épingle du jeu

La construction bois tire son épingle du jeu

Dans un contexte économique difficile, le bois tire son épingle du jeu par rapport aux autres systèmes constructifs, en particulier dans la maison individuelle en secteur diffus.




La deuxième enquête nationale sur le bois dans la construction, réalisée auprès de 891 entreprises de la filière, délivre ses résultats et permet aux professionnels de préparer l'avenir. Elle a été révélée par Eric Toppan membre de l'Observatoire national de la construction bois à l'occasion de l'ouverture du salon Batimat.

 

L’enquête a une nouvelle fois été financée par France Bois Forêt et le Codifab en partenariat avec la Fédération Française du Bâtiment Charpente Menuiserie Parquets (FFB-CMP), Afcobois (Syndicat de la Construction Bois) et les interprofessions régionales de la filière bois, réunies dans fBR (France Bois Région).

 

Pour la deuxième année consécutive, elle dresse un état des lieux de la construction bois et donne aux professionnels les moyens d’anticiper la demande.

 

La construction individuelle neuve tire le marché

 

En 2012, les 2 197 entreprises présentes sur le marché de la construction bois en France (30 660 salariés) ont réalisé 3,1 % du chiffre d’affaires total du secteur du bâtiment, soit un chiffre d’affaires cumulé de 4 milliards d’euros (comparable à celui de 2011 qui était de 3,9 milliards).

 

La construction de maisons individuelles en bois affiche une diminution d''activité moins importante que celle du marché global de la construction de maisons individuelles. Elle revendique aujourd'hui 12% de parts de marché.

 

Une satisfaction pour les professionnels qui savent aujourd’hui proposer des offres structurées, économiquement et écologiquement en phase avec le contexte et les enjeux de société.

 

Les bois français en tête des actes d’achat

 

Deuxième constat encourageant : en 2012, 39 % des actes d’achat en bois de construction se font auprès de scieries françaises. Un score en progression qui couronne les efforts entrepris par les professionnels de la 1ère transformation depuis plusieurs années.

 

Les scieurs français ont en effet suivi l’exemple des charpentiers en se dotant d’outils de production capables d’apporter une offre compétitive aux entreprises de construction bois. De plus, aujourd'hui, 92% des achats de bois sont certifiés (PEFC à 91 %).

Des entreprises qui consolident leur organisation et leurs méthodes

 

L’enquête précédente l’avait insinué, celle-ci le confirme : les entreprises qui tirent leur épingle du jeu sont anciennes, structurées, professionnelles, de taille moyenne à grande (la part des entreprises de moins de 5 ans a baissé de 28 % à 16 % entre 2011 et 2012).

 

Elles tendent vers une plus grande professionnalisation et vers l’industrialisation de leurs processus de production. En 2012, en effet, plus des deux tiers des entreprises (68 %) font de la conception technique, c’est-à-dire qu’elles disposent d’un bureau d’études intégré ou utilisent un logiciel spécifique.

 

Par ailleurs, les investissements consentis par les professionnels du secteur ces dernières années se traduisent par une plus grande préfabrication en atelier et une diminution des temps d’intervention sur chantier.

 

Extension, surélévation, rénovation, collectif, tertiaire : des marchés en devenir

 

L’enquête montre un léger repli du marché de l'extension-surélévation qui a légèrement baissé en volume et en part de marché entre 2011 et 2012 (de 19,8 % à 18 %). Plusieurs facteurs l'expliquent :

  • la réglementation a augmenté le seuil de la surface qui relève de l’obligation d’un dépôt de permis de construire.
  • le nombre de petites entreprises traditionnellement investies sur ce type de marché s’est fortement érodé.
  • les chantiers conduits par des auto-entrepreneurs et des auto-constructeurs ne sont pas tous répertoriés.

 

En résumé, rien d’inquiétant pour les professionnels car le potentiel est et les enjeux clairement identifiés, résumés dans la trilogie coût/qualité/souplesse de mise en œuvre. Cette baisse relative n'est donc pas une tendance lourde, au contraire.

 

Pour la maison individuelle en secteur groupé et le logement collectif (en particulier l'habitat social), les chiffres sont déjà très bons : pour la maison individuelle en secteur groupé, +19%entre 2011 et 2012 contre -18% pour l'ensemble des systèmes constructifs ; pour le logement collectif, stabilité entre 2011 et 2012 contre -16% pour l'ensemble des systèmes constructifs.

 

Dans le collectif, mais également dans le tertiaire, la filière bois doit produire un gros travail en direction des bailleurs sociaux et des maîtres d'ouvrage, d'autant que les solutions techniques ont beaucoup progressé et mettent désormais les bâtiments d'envergure à la portée des offres bois.




Source : batirama.com

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