Grigny et Viry-Châtillon, séduites comme d'autres villes ces dernières années par la géothermie, ont mis en place une réseau de chaleur qui approvisionnera 12.000 logements en eau chaude à partir de l'hiver 2016.
"Pour que le projet soit rentable, il faut que ce soient des zones très denses en habitats, ce qui est le cas de la Grande Borne et de Grigny II", explique Frédéric Rey, responsable des relations presse à Grigny, précisant que "sur des zones pavillonnaires, un tel système serait moins rentable".
Gérée par une société publique, la Société d'exploitation des énergies renouvelables (SEER), le système de chauffage devrait aider la copropriété Grigny II, deuxième plus grande copropriété de France, à résorber sa dette de plusieurs millions d'euros, principalement due au coût du chauffage et de l'eau chaude.
L'idée ? Pomper à 1.600 mètres de fond, une eau naturellement chaude (environ 71 degrés) dans la nappe souterraine, afin de capter sa chaleur pour faire monter en température l'eau d'un réseau de chauffage urbain, avant de la réinjecter dans un autre puits "d'injection", à sa profondeur initiale.
Couplées aux chaudières à gaz existantes, ces énergies renouvelables représenteraient 63% à 75% de la consommation et auraient un "prix du MWh sans commune mesure avec ce que les habitants paient aujourd'hui", selon Simone Mathieu, la maire (PG) de Viry-Châtillon.
A quelques semaines des élections municipales, Philippe Rio, le maire PCF de Grigny, se dit satisfait de la mise en place de "ce projet de géothermie socialement utile et écologiquement responsable".
Ce projet fait partie des initiatives d'exploitation de la chaleur des sous-sols lancées ces dernières années en Ile-de-France, comme à Arcueil (Val-de-Marne), Rosny-sous-Bois et Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), ou Bagneux (Hauts-de-Seine).