"Cela fait trois ans que nous sommes à 7 kg", a indiqué Christian Brabant, en expliquant qu'il fallait désormais "passer à une nouvelle étape" pour atteindre l'objectif de 10 kg en 2016 et autour des 15 kg en 2019.
En volume, la collecte de ces déchets (gros électroménager, sèche-linge, perceuse, ordinateur, imprimante, télé, tablette, etc.) a progressé de 2,1%, pour atteindre 341.000 tonnes, et ce en dépit d'une baisse du volume mis sur le marché (-5%).
Le défi auquel fait face l'éco-organisme est d'aller chercher les équipements qui échappent à la filière de traitement et de recyclage, car la marge de progression est importante.
Selon Eco-systèmes, chaque habitant se sépare chaque année de 17 à 23 kg de ce type d'équipement, soit 20 kg en moyenne... pour 7 kg qui seront au final dépollués et en partie recyclés.
Afin d'élaborer une nouvelle stratégie, l'éco-organisme a réalisé une enquête avec l'Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) pour mieux cibler "les gisements potentiels", explique Christian Brabant.
Il en ressort que sur les 20 kg dont se sépare en moyenne un Français: 9,5 kg sont confiés à la filière (déchetteries, économie sociale et solidaire, magasins), 5,5 kg vont chez l'artisan installateur, 2 kg dans la poubelle des ordures ménagères, 2 kg vont dans un circuit informel (encombrants) et 1 kg retourne à des loueurs de matériel (informatique essentiellement).
Eco-systèmes veut notamment travailler avec les artisans et avec les collectivités locales pour supprimer le système des encombrants, car il ne permet pas de sécuriser la destination de l'équipement jeté.
Autrement dit, des récupérateurs "sauvages" passent avant les encombrants ou chez les artisans et vont s'emparer des équipements principalement pour les métaux qu'ils contiennent mais sans faire de dépollution (gaz, plastiques, etc.).
Ces actions se feront en établissant des partenariats avec des récupérateurs de tout type de matériel, qui s'engageront à trier les déchets électriques et électroniques et seront rémunérés pour cela, à l'image de ce que font Emmaüs ou d'autres acteurs de l'économie sociale.