Le logement neuf semble stabilisé sur un rythme annuel d’environ 340 000 mises en chantier, indique la FFB. Ce qui n’est pas le cas du non résidentiel neuf, hors hôtellerie et locaux agricoles.
Ce secteur s’inscrit en léger recul et ressort, toujours en rythme annuel, à un peu moins de 19 millions de m² de surfaces de plancher commencées. Du côté de l’amélioration-entretien, l’organisation professionnelle constate des hésitations, en lien avec les atermoiements sur la TVA réduite, autour d’une tendance baissière.
"Au global, c’est donc bien une situation de stagnation à l’étiage qui se dessine pour 2014, avec une baisse d’activité de -0,4%", indique Didier Ridoret, président de la FFB.
Certes, les autorisations de permis de construire reculent dangereusement (en glissement annuel sur trois mois à fin janvier 2014, ils affichent des variations de -18,0 % dans le logement et de -11,6 % dans le non-résidentiel).
La FFB explique ce mouvement avant tout par le dégonflement du stock de permis accumulés entre 2011 et 2013 et qui n’ont pas été exécutés.
Du côté de l’emploi, la FFB maintient son estimation, soit un recul de 25 000 postes en 2013, y compris intérim en équivalent-emplois à temps plein, et un tassement de tendance sur 2014 à -7.500 postes.Un recul qui s’explique par le non-renouvellement d’emplois, évolution corroborée par le recul du nombre d’entrées en formation.
Quant à l’appareil de production, il résiste malgré certains maux persistants : « Les trésoreries des entreprises sont mises à mal tout comme leur capacité à résister à un décrochage d’activité de près de 17 % depuis la fin 2007 », reprend Didier Ridoret.
La fédération ne reste pas insensible à la démarche « Objectifs 500 000 », initiée par le gouvernement. Mais les mesures en cours de finalisation auront toutefois une portée plus structurelle que conjoncturelle, tempère la FFB.
Pour la fédération, la reprise dans le secteur ne peut passer que par un nouvel essor de la primo-accession à la propriété. « Seul un dispositif aussi puissant que le PTZ+ originel, avec ses longs différés pour les tranches de revenus modestes et intermédiaires, permettrait ce retour en grâce » termine le président.