Le groupe Monnoyeur, distributeur d'engins de chantier et de services pour les travaux publics, a pris une participation minoritaire dans Redbird, une start-up qui, selon son président Emmanuel de Maistre, est en train de lever trois millions d'euros de fonds auprès d'investisseurs.
Ensemble, les deux sociétés entendent développer une offre de services utilisant les données aériennes pour suivre l'avancée des chantiers et en optimiser la gestion. Cette annonce est tombée au lendemain de celle d'un partenariat du fabricant Delta Drone avec le producteur américain d'auto-pilotes Airware, basé à San Francisco.
Ils disent vouloir lancer une démarche commerciale commune dans le secteur de l'agriculture aux Etats-Unis quand ce pays autorisera les vols commerciaux de drones, en principe l'année prochaine.
La start-up basée à Grenoble a déjà levé trois millions d'euros en novembre dernier. Elle a conclu en mars un partenariat avec Airbus Defence and Space. Cette division du groupe Airbus (ex EADS) va intégrer les données recueillies par les drones du Grenoblois aux relevés effectués par satellite pour son service aux agriculteurs.
"En ce moment ça s'accélère", a commenté Emmanuel de Maistre, également président de la Fédération du drone civil. "Il y a des annonces de partenariats, des annonces de financement. La filière se structure parce que le marché sera accessible à des sociétés qui seront structurées et financées.
Les grands groupes ne feront pas confiance à des boites indépendantes dont ils ne connaissent pas les prestations ni les produits et, inversement, les PME ne peuvent pas se développer si elles n'ont pas les financements", a-t-il observé.
La France a été un des premiers pays à adopter en 2012 une réglementation sur l'usage des drones civils, et le premier à autoriser, à des conditions strictes, le vol "hors de vue du pilote". C'est le pays qui compte le plus grand nombre d'opérateurs, devant la Grande-Bretagne et la Suède.