"Nous rendrons nos décisions la semaine prochaine", a fait savoir la ministre lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. Le gouvernement avait dû geler l'application de cette taxe sur le transport routier, qui devait rapporter plus de 800 millions d'euros par an à l'État, suite à la fronde des "Bonnets rouges" en Bretagne.
Le quotidien économique Les Echos faisait état il y a une semaine de deux alternatives possibles, qui épargneraient les trajets courts. Le premier scénario prévoirait "une franchise mensuelle kilométrique qui varierait selon le poids et la pollution émise par le camion" et son objectif serait de "réduire le poids de l'écotaxe" pour les camions effectuant des petits trajets, rapportait le journal.
La deuxième possibilité évoquée épargnerait également les trajets courts, avec une "réduction drastique du réseau taxé qui ne concernerait plus que les grands axes et serait ramené de 15.000 à 4.000 km", précisaient Les Echos.
Dans tous les cas, ceci entraînerait une baisse importante des recettes escomptées pour cette taxe, un élément du Grenelle de l'Environnement et qui est destinée à favoriser le report vers le ferroviaire ou le fluvial.
L'écotaxe poids-lourds devait être appliquée dès 2011 mais cette date n'a cessé d'être repoussée pour des raisons techniques. L'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault a fini en octobre dernier par annoncer sa suspension face au mouvement d'opposition venu de Bretagne, qui a fait tâche d'huile dans d'autres régions.
A son arrivée à la tête du ministère de l'Ecologie en avril, Ségolène Royal a plaidé pour une "remise à plat" de l'écotaxe, dans l'attente des conclusions de la mission parlementaire sur le sujet.