Baptisé Biovalsan et lancé en 2012, le programme est entré dans sa dernière ligne droite, avec la pose de la première pierre de l'unité où sera purifié le biogaz que produit la quatrième station d'épuration du pays.
L'usine, exploitée par Lyonnaise des Eaux et Degrémont, devra fournir à partir de la mi-2015 quelque 1,6 million de m3 de biométhane par an au réseau de distribution du gaz naturel. Il s'agit de l'équivalent des besoins d'environ 5.000 logements à basse consommation.
"Les eaux usées des Strasbourgeois vont permettre de produire du gaz consommé par les Strasbourgeois, dans un circuit court", s'est réjoui Olivier Bitz, président de réseau GDS, opérateur du réseau de gaz de l'agglomération, par ailleurs conseiller communautaire de l'agglomération.
Le biométhane des stations d'épuration est produit grâce la fermentation, via des bactéries, des boues d'épuration, ces résidus de fin de parcours dans le traitement des eaux usées. La nouvelle réglementation autorisant l'injection du biométhane des stations d'épuration dans le réseau de gaz naturel a été publiée au mois de juin.
Des tarifs d'achats du biométhane par les fournisseurs ont été fixés dans la foulée, plus élevés que ceux du gaz naturel. Biovalsan, soutenu par un financement de plus de 2 millions d'euros de la Commission européenne, a été conçu comme un projet pilote, dont les résultats doivent être partagés avec les collectivités intéressées.
"D'autres villes sont déjà très avancées dans leur réflexion", a assuré Daniel Karcher, directeur régional Grand Est de Lyonnaise des Eaux.