Comment rénover et vite remplacer un générateur existant
Batirama
04/09/2014
Article mis à jour le 04/09/2014
Pour changer une chaudière, il faut travailler vite et bien, puis fidéliser le client. C’est ce qu’a fait l'entreprise Beaujaneau, dans la Vienne, chez un particulier. Dans une maison individuelle à Dienné dans la Vienne à 20km de Poitiers, l'entreprise Beaujaneau a remplacé une chaudière murale gaz par un générateur au sol gaz à condensation (Bosch, voir encadré).
Le chantier était assez particulier. La maison est récente, mais elle est demeurée inoccupée pendant deux ans. Son équipement original – un CESI avec deux capteurs solaires, un ballon de 150 litres et une chaudière murale gaz à condensation – était très performant.
Mais en deux ans d'arrêt, installation non-vidangée, la chaudière s'est dégradée. Depuis sa remise en route par les nouveaux propriétaires à la fin de l'automne 2013, elle a connu plusieurs pannes successives.
Echaudés par le coût des pièces détachées et des interventions, excédés par les pannes répétées, les propriétaires ont décidé de la changer et se sont adressé à l'entreprise artisanale Gilbert Beaujaneau.
Un examen attentif de l'existant
Selon Gilbert Beaujaneau, pour travailler vite, il faut commencer par un examen détaillé de l'installation existante. Le but est notamment de comprendre son fonctionnement, de voir dans quelle mesure certains éléments peuvent être réutilisés, comment, quels composants doivent être remplacés et par quoi.
Ici, l’installateur a décidé de conserver le CESI, de déposer la chaudière murale existante, de simplifier l'installation et de réutiliser un certain nombre de sondes de température existantes. Selon lui, l'une des raisons des pannes répétées de la chaudière était sans doute la présence d'un ballon tampon de 30 litres.
La chaudière murale était équipée d'un circulateur et ce ballon tampon créait un réseau primaire chauffage très court, de faible volume qui imposait au circulateur des séquences courtes et répétées de marche/arrêt qui ont accéléré son vieillissement ?
45 minutes pour poser la nouvelle chaudière !
La bouteille a été déposée et le circuit hydraulique simplifié. La nouvelle chaudière est fournie avec une panoplie hydraulique en sortie qui donne deux couples aller-retour. L'un a été utilisé pour alimenter le ballon solaire en relève des capteurs.
L'autre a raccordé les deux circuits de chauffage : un plancher basse température au rez-de-chaussée régulé par vanne trois voies, un circuit radiateurs à l'étage sans vanne de régulation.
L'entreprise a prévu 24 heures de travail, soit trois demi-journées à deux personnes : Sébastien Thibeaudeau fort de ses 14 ans d'expérience et Jérôme Gélinet, électricien à l'origine, que l'entreprise a formé à la plomberie et au chauffage depuis deux ans.
La pose de chaudière proprement dite a pris 30 minutes entre son déchargement du camion et sa pose, y compris son kit propane. En ajoutant 15 minutes pour le raccordement du conduit de ventouse concentrique – en réutilisant l'orifice de la ventouse de la chaudière murale précédente - la pose de la chaudière a duré 45 minutes en tout.
Un raccordement simple des sondes et du régulateur
Le reste du temps a été consacré à la dépose du générateur existant et de la bouteille de mélange du primaire chauffage, à la reconfiguration de la panoplie hydraulique existante, à la pose d'une sonde extérieure et d'un boîtier multifonctions en ambiance, au raccordement des sondes de température conservées.
Dernières missions : le remplissage de l'installation, le test, le nettoyage du chantier et la formation des utilisateurs… L'installation comporte quatre circulateurs : primaire solaire entre les capteurs et le ballon, sur le circuit PCBT en aval de la vanne de régulation, sur le circuit de chauffage non-régulé et, particularité, sur le bouclage de la distribution d'eau chaude sanitaire.
Le branchement de toutes les sondes est grandement facilité par l'emploi du boîtier MM10 fourni avec la chaudière. Le MM10 est un module complémentaire, permettant à la régulation de piloter un circuit avec vanne de mélange, circulateur et sonde de départ.
Ici, le MM10 pilote le circuit PCBT. Le boîtier MM10 est simplement enfiché sur la platine électrique de la chaudière. Le fait de pouvoir rapidement et de manière fiable, installer la chaudière et sa régulation pilotant un système relativement compliqué, signifie pour l'entreprise qu'elle ne perd pas de temps sur le chantier et, surtout, qu'elle n'aura pas besoin d'y revenir.
C'est bien connu, les retours sur les chantiers mangent la marge. Dans ce chantier à Dienné, ce risque est écarté, notamment grâce au fait que la chaudière a véritablement été conçue pour s'adapter à toutes les configurations d'installations concevables, aussi bien du point de vue de ses raccordements hydrauliques, qu'en ce qui concerne les fonctions prises en charge par sa régulation.
Le plus des services
Gilbert Beaujaneau fidélise ses clients grâce aux services qu'il propose. Ici, le chantier s'est déroulé en toute fin de période de chauffe. La nouvelle chaudière va donc fonctionner seulement en appoint du CESI pour la production d'ECS pendant plusieurs mois.
Gilbert Beaujaneau a présenté l'installation et expliqué son fonctionnement à ses clients une première fois lors de la mise en service. Il reviendra fin septembre, juste avant le démarrage du chauffage, pour expliquer plus précisément le fonctionnement de l'installation en période de chauffage.
De plus, lors de l'examen initial de l'installation existante, le client s'était plaint de ne pas avoir d'eau chaude le matin, alors que le ballon solaire était chaud le soir. Gilbert Beaujaneau s'est rendu compte que le circulateur de bouclage de l'ECS fonctionnait en permanence.
Durant la nuit, les pertes de circulation dans la boucle d'ECS suffisaient à refroidir le ballon. Il a expliqué cette erreur aux clients, posé un programmateur qui leur permet de décider quand le bouclage d'ECS doit tourner (matin, midi et soir avec arrêt la nuit et durant la journée).
Cette petite modification a augmenté la contribution solaire et réduit la consommation de propane. Etant donné le coût du propane, le programmateur est amorti en trois mois.
Une chaudière conforme aux exigences européennes de 2018
Livrée sans
circulateur,
ni vase
d'expansion, la
chaudière chauffage seul au
sol à condensation
Condens 8000F est disponible en 4
puissances,
affiche des
rendements élevés,
une modulation de puissance de 1
à 5, des
pertes réduites et
une excellente hygiène de combustion
avec des
émissions de
NOx très réduites.
La
chaudière fonctionne au
gaz naturel et
avec du propane. Un kit
d'adaptation est proposé.
C'est aussi un
générateur étanche, compatible
avec pas
moins de 8 solutions de
raccordement des
produits de combustion et de
l'apport d'air comburant :
B23,
B23p,
C13,
C33,
C43,
C63,
C83,
C93.
Ces 8 solutions
offrent des
possibilités de
ventouse verticale,
horizontale,
avec sortie en
toiture ou murale, de
réutilisation d'un conduit
existant après tube
avec sortie
verticale, etc.
Bref,
il est possible de
trouver une solution
d'évacuation des
produits de combustion
dans toutes les configurations de
chantier imaginables.
Le
rendement et les
valeurs d'émissions de
NOx de la
chaudière lui permettent de
satisfaire dés aujourd'hui les futures
exigences du
Règlement n°813/2013 de la Commission du 2
août 2013,
paru au JO des
Communautés Européennes du 6/9/2013 pour 2015 et 2018.
Ce règlement a
modifié la Directive
Ecoconception et la Directive
Rendement. Il
exigera, par
exemple, des
émissions de
NOx inférieures à 50 mg/kWh. La
chaudière est déjà à 20 mg/kWh.
Construite à Dienné dans la Vienne, il y a cinq ans à peine, cette maison est restée deux ans inoccupée avant d'être acquise fin 2013 par ses nouveaux propriétaires. Doc. PP
La maison est équipée d'un CESI (chauffe-eau solaire individuel) avec deux capteurs sur le toit et un ballon dans le garage. Doc. PP
Le ballon solaire de 150 litres a été conservé et réutilisé avec la nouvelle chaudière. Doc. PP
A l'origine, la maison était équipée d'une chaudière murale gaz à condensation. Restée inemployée et non-entretenue pendant deux ans, elle s'est dégradée. A sa remise en route par les nouveaux propriétaires de la maison, elle est tombée en panne à plusieurs reprises et les nouveaux propriétaires ont préféré la changer. Doc. PP
L'installation a été prise en charge par l'entreprise artisanale Gilbert Beaujanneau, fondée en 1970 par le père de l'actuel dirigeant (25 salariés). L'entreprise est naturellement RGE (Reconnue Garante de l'Environnement), une nouvelle qualification, qui permet à ses clients de bénéficier de toutes les aides : crédit d'impôt,
prêt éco-PTZ à taux zéro, etc. Doc. PP
Les deux compagnons –Sébastien Thibeaudeau avec ses 14 ans d'expérience à droite et Jérôme Gélinet plombier-chauffagiste depuis deux ans seulement– ont mis seulement trente minutes pour poser la nouvelle chaudière. Doc. PP
La chaudière ne comporte pas de conduit de cheminée. Elle fait appel à un conduit de ventouse concentrique et accepte 8 modes de raccordement différents. Doc. PP
Le sous-sol dans lequel est installée la chaudière est malheureusement partiellement inondable en cas de fort orage. Pour éviter tout souci, la chaudière est surélevée sur des cales en plastique. Doc. PP
Le petit boîtier MM10 sera installé dans la platine de régulation de la chaudière. Il permet de raccorder toutes sortes de sondes de température pour l'eau chaude, le chauffage, la température extérieure le thermostat d'ambiance, etc. Doc. PP
La chaudière a été livrée avec un boîtier RC35 qui sera installé à l'intérieur de la maison. C'est un régulateur qui tient compte la température extérieure et est capable de gérer trois départs régulés par vannes de mélange et un départ non-régulé, avec possibilité de multiples programmations hebdomadaires. Doc. PP
Les sondes de température existantes, ici la sonde de limitation de température de départ du circuit plancher chauffant basse température, ont été réutilisées facilement, grâce au pré-équipement de la régulation de la chaudière. Cette sonde était réglée à une valeur maximale de 60°C dans l'installation antérieure. L'entreprise a abaissé sa valeur de consigne à 50°C pour supprimer tout risque d'inconfort. Doc. PP
Cette nouvelle chaudière à condensation atteint 109,1% de rendement. Doc. PP
Avant livraison de l'installation, le chantier est soigneusement nettoyé. La chaudière murale déposée sera livrée à une déchetterie pour démantèlement, recyclage des composant métalliques et retraitement de ses parties électriques. Doc. PP
Source : batirama.com / Pascal Poggi
- -
Bonjour, Avec cette information, on se rend bien compte combien il est important de faire appel à un professionnel. Je ne connaissais pas encore l'entreprise Beaujaneau, car quand j'ai recherché un prestataire je suis tombée un autre site de plomberie. Mais bon, je n'ai pas encore vu les détails de l'offre, je pense encore rechercher le meilleur.