« Nous resterons des spécialistes de l’Okoumé mais nous devons nous adapter à la mutation du comportement des consommateurs. » Jean-Pierre Villeger, directeur marketing de Joubert Plywood reconnaît que les bois dits « exotiques » n’ont plus la côte auprès des particuliers.
Le fabricant de contreplaqué installé en Charente-Maritime jouit pourtant d’une réputation d’industriel exemplaire en matière de développement durable. « Notre usine au Gabon est gérée avec un partenaire local. Nos bois sont certifiés FSC et nous employons 150 salariés pour la transformations à l’usine et 500 ouvriers dans les exploitations forestières. »
Mais alors que le marché du contreplaqué en France connaît un net repli selon l’industriel (qui ne communique toutefois pas de chiffres, ndlr), Joubert a décidé de se diversifier dans la fabrication de contreplaqué en peuplier.
Il a récemment investit 12 millions d’euros pour améliorer ses outils de production en France sur ses sites des Eliots (16) et de Saint Jean d’Angely (17).
« Nous participons aussi au financement de plans de peupliers en région Poitou Charente. Car pour pouvoir fabriquer du contreplaqué en peupliers, il faut d’abord planter ! ».
Selon Jean-Pierre Villeger, le peuplier devient le matériau de référence en Europe dans l’aménagement intérieur. « Nous prévoyons en 2015, une production de 20 000 m3 et nous avancerons en fonction de la maturité des marchés. »
Mais pas question d’abandonner l’Okoumé. « Les deux essences ont des qualités intrinsèques différentes. L’Okoumé reste un bois qui a tout les atouts nécessaires pour une mise en oeuvre à en extérieur car il résiste très bien à l’humidité ce qui n’est pas le cas du peuplier. »
L’industriel se positionne donc sur le marché avec deux produits phares, l’Okoumé pour des applications extérieures et le peuplier pour les travaux d’aménagement intérieur.
Prisé pour sa légèreté et sa grande souplesse, le Joubert Poflex est destiné aux menuisiers agenceurs et aux fabricants de mobilier. Réalisé en peuplier, dans deux dimensions (122 x 250 cm ou 250 x 122cm) et en trois en épaisseurs (5, 7 ou 9 mm), ce panneau peut offrir un rayon de courbure important grâce à un process de cintrage à froid.
« De bons résultats de cintrage sont obtenus en humidifiant préalablement les faces du panneau, indique-t-on chez Joubert Plywood. Après séchage, celui-ci épousera la forme sur laquelle il a été fixé. Attention un clouage très serré, non seulement suivant la courbure mais également suivant les bords rectilignes, est indispensable. »
Notez aussi que plusieurs panneaux minces contrecollés sur un gabarit permettent d’obtenir des formes épaisses. Comme l’ensemble de la gamme de panneaux Joubert, le Poflex est disponible via le négoce.