Après 4 ans de travaux, le bâtiment construit en 1988 par l'architecte américain Kevin Roche à Guyancourt (Yvelines), est désormais à énergie positive (il produit plus d'énergie qu'il n'en consomme) et intègre des innovations issues de la recherche et développement de la filiale de Bouygues.
"Nous voulons faire du site une vitrine de la rénovation durable, afin de nous internationaliser", a expliqué le porte-parole Jean-Charles Bertrand, lors d'une visite du site.
Livré fin septembre, le nouveau Challenger vise trois certifications environnementales: HQE Exceptionnel, Leed Platinum et Breeam Outstanding, avec l'objectif de diviser par dix la consommation d'énergie primaire: de 310 kwh/m2 par an à 31.
Le site de 65.000 m2, jusque là vraie passoire thermique avec ses 24.000 m2 de façades vitrées, a été doté d'une "double peau" en épais vitrages à l'isolation thermique optimisée.
Grâce à la géothermie, l'énergie du sol et celle de la nappe phréatique sont captées pour chauffer ou refroidir les bâtiments, tandis que quelque 25.000 m2 de panneaux solaires produisent électricité et chaleur.
Les eaux usées et pluviales sont récupérées et retraitées par phyto-épuration, avant d'être réutilisées."Dans les bâtiments neufs, nous savons répondre à tous les enjeux de la construction durable (...) mais l'immobilier existant, plus complexe, est l'enjeu numéro un : on commence à trouver des solutions", a expliqué Philippe Van De Maele, directeur de l'innovation du groupe.
Au coeur d'un parc de 30 hectares près des jardins du château de Versailles, Challenger abrite quelque 3.400 salariés.En parallèle, Bouygues Construction développe avec des industriels et start-ups partenaires, "Link city", des "quartiers durables" neufs conçus pour répondre aux besoins des collectivités locales, dont la conception est élaborée en amont, avec elles.
"Aujourd'hui le développement durable est intégré à notre stratégie, comme le fait de proposer des solutions de plus en plus globales à nos clients", a souligné le Pdg de Bouygues Construction, Yves Gabriel.
"En développant l'amont et l'aval de la chaîne de construction, on dégage une rentabilité meilleure, car la valeur ajoutée (sur ces nouveaux métiers, NDLR) est plus grande", a-t-il expliqué.Le tout premier quartier durable devrait voir le jour à Grenoble en 2016 -- mais le changement de municipalité au printemps, a retardé le projet.
Bouygues va aussi montrer comment exploiter la main-d'oeuvre étrangère sans payer l'URSAFF.
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Chez Bouygues il fait très froid l'hiver dans les bureaux alors forcement il font des économies...