Au deuxième trimestre, 221 nouveaux mégawatts (MW) ont été raccordés au réseau électrique en France, mais "cette hausse ne doit pas cacher la situation préoccupante du secteur", a affirmé France territoire solaire à l'occasion de la publication de son 11e Observatoire Energie solaire photovoltaïque.
"Sur toute l'année 2014, nous devrions atteindre 800 MW de nouvelles capacités", a indiqué Daniel Bour, président de France territoire solaire. La France comptait 4.437 MW de puissance installée photovoltaïque au 30 juin 2014, soit 5% de plus qu'à l'issue du premier trimsestre, selon cet Observatoire.
Au 30 juin 2014, le photovoltaïque représentait un peu plus de 1% de la consommation française d'électricité en France métropolitaine. La progression des raccordements est surtout le fait des grandes centrales de puissances supérieures à 1 MW, qui représentent 58% des nouvelles capacités.
"Le marché résidentiel se maintient (...) mais il reste à un niveau très bas" avec 33 MW raccordés au deuxième trimestre. Mais France territoire solaire est pessimiste sur l'avenir, les demandes de raccordements pour de futures capacités solaires ayant baissé de 40% par rapport au trimestre précédent et de 70% par rapport à la même période de 2013.
D'autant plus qu'"il n'y a actuellement plus aucun appel d'offres de lancé ce qui laisse présager une rechute de l'activité", note France territoire solaire, qui dénonce "le manque de réaction des pouvoirs publics".
La profession est toujours dans l'attente de l'annonce par le gouvernement d'un nouvel appel d'offres pour la construction de nouvelles centrales solaires. Sur le segment des grands projets, seuls deux appels d'offres ont eu lieu en quatre ans, regrette ainsi France territoire solaire.
La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Ségolène Royal a annoncé en juillet dernier qu'un appel d'offres de 400 MW serait bientôt lancé pour les installations supérieures à 250 kilowatts.
"Ce système des appels d'offre a un seul but pour les pouvoirs publics : contrôler les volumes après les dérapages qu'il y a eu par le passé lorsque les tarifs de rachat étaient très élevés. Mais aujourd'hui c'est un handicap car ils ne sont pas réguliers.
Les acteurs les plus importants peuvent miser sur le développement à l'international mais les autres non", dénonce Daniel Bour. Conséquence: selon lui, "2015 sera une très mauvaise année avec tout au plus entre 500 et 600 mégawatts raccordés".
or
avec les casseroles que se traine le secteur dans l'opinion publique c'est assez normal. chat échaudé...