Ce désordre se traduit par une augmentation de volume de l’enduit MPC, sous forme de feuilletage, avec risque de chute de morceaux. Les parties de l’enduit les plus exposées à l’humidité présentent les désordres les plus importants.
Le gonflement est dû à la réaction, en présence d’eau, de composants de la chaux hydraulique(1) avec ceux du plâtre. Il a en effet été utilisé ici de la chaux hydraulique à la place de chaux aérienne(2). Cette réaction donne lieu à la formation de sels expansifs dits thaumasite et elle se poursuit jusqu’à la désagrégation complète de l’enduit.
Autre phénomène comparable, la réaction, en présence d’eau, entre composants de ciment et de plâtre, qui donne lieu à des sels expansifs dits étringite :
Il aurait fallu utiliser de la chaux aérienne au lieu de chaux hydraulique. Le document technique qui défini ce type d’ouvrage est le DTU 26.1 P1-1 “Travaux d’enduits de mortiers”, d’avril 2008. Lequel préconise, cf. le chapitre 13, en mélange avec du plâtre uniquement de la chaux aérienne éteinte pour le bâtiment.
Le DTU 26.1 P1-2 précise que la chaux aérienne doit être conforme à la norme NF EN 459-1, type CL (chaux calcique) ou DL (chaux dolomitique).
(1) La chaux hydraulique est une chaux qui durcit par hydratation, plus pour certaines par fixation du gaz carbonique. Elle correspond aux appellations de chaux hydraulique (HL) et de chaux hydraulique naturelle (NHL) de la norme NF EN 459-1.
(2) La chaux aérienne est une chaux qui durcit par fixation du gaz carbonique de l’air.